La colère gronde toujours chez les élèves. Certains se mobilisent pour demander les annulations des épreuves du baccalauréat 2021 et des actions de blocus ont été menées dans plusieurs lycées ce lundi pour la reprise des cours. Mais il n'y a pas que les terminales qui s'inquiètent. Du côté des élèves de BTS, c'est aussi la colère qui prédomine depuis des semaines. Pourquoi ? Le gouvernement a annoncé le maintien des épreuves en présentiel. Le problème, c'est que de nombreux étudiants estiment que les conditions ne sont pas réunies pour passer ces examens correctement avec la crise sanitaire. Si le ministère a fait un geste en annonçant une session de rattrapage, les étudiants ne sont pas toujours sereins à l'approche du début des épreuves et continuent de militer sur les réseaux pour que le diplôme soit validé en contrôle continu.
Mais il n'y a pas que sur Twitter que les étudiants se sont mobilisés. Quelques jours après la validation par le Conseil d'Etat de la tenue des épreuves en présentiel, un groupe de 15 étudiants a décidé d'aller plus loin et de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme, a annoncé l'AFP via leur avocat, Me Vincent Bregarth. Le but ? Faire annuler les épreuves censées débuter la semaine prochaine et ainsi mettre en place une évaluation sur la base unique du contrôle continu.
Malgré les efforts de l'avocat, les étudiants ne pourront cependant pas compter sur le soutien de la Cour européenne des droits de l'Homme : ce mardi 4 mai, Me Bregarth a fait savoir qu'elle avait rejeté la demande de ses clients. "La @ECHR_CEDH a décidé de ne pas indiquer au gouvernement de mesure provisoire en vertu de l'article 39 du règlement. Nous avons fait le maximum." a-t-il posté sur son compte Twitter, précisant : "Nous restons malgré tout dans l'attente d'un sursaut de @VidalFrederique et de @jmblanquer pour entendre l'inquiétude des étudiants."
Mais le gouvernement entendra-t-il les étudiants de BTS ? Rien n'est moins sûr... Ce lundi 3 mai, Jean-Michel Blanquer a quand même évoqué le bac et s'est dit "ouvert" à des "aménagements" des épreuves. Une petite lueur d'espoir pour les plus de 180 000 étudiants qui sont inscrits en BTS cette année.