"L'équilibre est fragile et nous pouvons basculer à tout moment vers une reprise incontrôlée de l'épidémie". Dans un long avis rendu public ce mardi 4 août, le Conseil scientifique tire la sonnette d'alarme et incite les métropoles à se préparer à un confinement local, alors qu'une seconde vague est prévisible à partir de novembre. Et pour cause, les cas en réanimation repartent à la hausse (+13 cas depuis vendredi) tout comme les contaminations (566 en 24 heures). Hier encore, date à laquelle plusieurs villes de France ont rendu le port du masque obligatoire en extérieur, Jean Castex appelait les Français à ne pas baisser la garde.
L'exécutif envisage 4 scénarios possibles sur l'évolution de la pandémie, en fonction du nombre de cas, du taux de reproduction, du taux de positivité des tests et enfin du pourcentage de patients hospitalisés en raison d'une infection au Covid-19. "L'idée est d'avoir une réaction la plus adaptée possible en fonction de la situation", souligne Olivier Veran, ministère de la Santé. Le premier, le plus idéal, serait la maîtrise de l'épidémie. D'où l'importance de respecter les gestes barrières et le port du masque.
L'autre extrémité : le reconfinement généralisé. Si, début juin, Jean-François Delfraissy, le président du conseil scientifique, écartait cette option, qui aurait des conséquences sanitaires et économiques trop lourdes pour le pays, celle-ci reste envisagée dans le cas où l'épidémie atteindrait un "stade critique". L'état d'urgence pourrait alors être à nouveau déclaré.
Mais avant d'y arriver, un autre scénario prévoit des mesures différenciés selon les territoires où se trouvent les clusters. Certains départements pourraient ainsi se reconfiner alors que d'autres non. Au cas où cela ne suffirait pas à endiguer l'épidémie, un renforcement des mesures pourraient être prévu à l'échelle régionale. Espérons que seul le premier scénario se réalise, mais, pour cela, restons prudent et protégeons les autres !