Purebreak : Comment Rose vit-elle le fait qu'Antoine se cache derrière Marco ?
Vanessa Demouy : Elle ne le prend pas très très bien, surtout que, par son histoire personnelle, elle a un rapport au mensonge qui est quand même assez viscéral. Elle a horreur de ça. C'est l'arroseur arrosé. Elle se venge et c'est jouissif. C'était jouissif à jouer, je crois que ça va être très drôle à regarder.
Rose peut-elle retomber dans les bras d'Antoine ?
Il y a Souleyman quand même au milieu, c'est compliqué. Ça va dépendre de comment ça se passe avec lui. Ce môme n'est quand même pas épargné, il perd ses parents biologiques, il perd sa mère adoptive. Ça fait beaucoup.
Ariane a disparu, est-ce qu'on va la revoir ?
Elle est vivante !
Sans Demain nous appartient, tout peut arriver !
Rose est fragile, peut-elle retomber dans la folie ?
Elle est fragile, mais il y a eu un geste fort avant Noël. Pour la première fois de sa vie, elle va prendre la décision, elle reprend les rennes et elle dit 'Stop, ça ne me convient pas, ça s'arrête là'. On la voit vraiment reprendre sa vie en main, se recentrer, s'écouter et se faire confiance. C'est une Rose en pleine maturité et en pleine reconstruction. Elle a son traitement qui est certes un traitement lourd, mais qui fonctionne. On voit cette femme s'épanouir et ça présage que du meilleur. C'est bon signe, elle a un petit peu de girl power qui reprend le dessus, mais bon, on sait que dans Demain nous appartient, tout peut arriver !
Ça a été compliqué pour toi de jouer ce personnage ?
C'est toujours très difficile de jouer des personnages qui ne sont que dans l'émotion. Même s'il y a une espèce de schizophrénie intelligente chez les comédiens, y'a un moment où ça vous rattrape forcément. Même si vous ne rentrez pas chez vous chargés de la détresse du personnage, on va quand même puiser les émotions au fond de nous. Forcément, par moment, ça vous submerge plus que vous ne le désireriez.
Les fans te confondent avec ton personnage ?
J'ai la chance d'avoir une communauté de fans qui me suivent depuis des années, on a grandi ensemble donc ils ont quand même le recul nécessaire. Mais souvent, leurs enfants ont moins de recul et m'appellent par le nom de mon personnage.
Si tu devais pitcher une intrigue aux scénaristes, ça serait quoi ?
Que Rose soit justicière et qu'elle ne se fasse jamais coincée par la police. Qu'elle éradique un peu tous les hommes méchants, qu'elle se venge (rires) ! Qu'elle prenne pleinement conscience de son pouvoir à elle.
Quand on m'a appris que c'était Frédéric qui jouait le rôle d'Antoine, je me suis dit 'quel petit con'
Une anecdote sur ta rencontre avec Frédéric Diefenthal ?
La première fois que j'ai vu Frédéric, c'était au printemps. Il tournait quelque chose pour une autre chaîne à Sète. On faisait le voyage ensemble en TGV pour venir à Paris et il me posait beaucoup de questions sur la série. Heureusement que je n'ai pas dit de conneries ! Parce que, à cette époque, il savait déjà qu'il serait dans la série, mais il ne me disait rien. Quand on m'a appris que c'était Frédéric qui jouait le rôle d'Antoine, je me suis dit 'quel petit con' (rires). Mais sinon, ça se passe très bien. C'est un très bon camarade. On est très différents dans notre façon d'aborder nos personnages, il est très bavard, moi je suis plutôt une taiseuse, mais nos énergies fonctionnent bien. Le duo fonctionne bien. On a de très bons retours et c'est très agréable de travailler avec lui.
Penses-tu à faire une pause ou à quitter la série ?
J'ai déjà eu la chance de faire quelques petites pauses. Je ne suis pas arrivée encore à un moment où je suis particulièrement fatiguée. Et puis j'ai un personnage qui est tellement riche qu'avant d'en avoir fait le tour, il va falloir un petit peu de temps... Je ne suis pas comme Ingrid Chauvin, je ne suis pas dans toutes les séquences, tous les jours. Je tourne beaucoup, certes, mais pas suffisamment pour être fatiguée du personnage et de la série.
Propos recueillis par Marion Poulle. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.