Depuis 2020, on vit au rythme du coronavirus. Si la situation sanitaire se dégrade en France avec la 5ème vague, le gouvernement n'a pour l'instant pas décidé de serrer la vis et n'a pas annoncé de nouveau confinement. C'est pourtant déjà le cas dans certains pays européens. Mais de l'autre côté de la planète, chaque cas est pris très au sérieux. Comme en Chine, pays d'où est partie l'épidémie.
Comme le rapporte La Croix, près de 60 000 personnes sont actuellement confinées sur le campus de l'université du Zhejiang. Le journal se base sur le témoignage d'un professeur qui explique être confiné depuis le jeudi 25 novembre soit depuis bientôt une semaine. Tout est parti d'un cas positif d'une personne revenue d'un week-end à Shanghai et venue dans un département d'art de la fac. Étudiants, professeurs et employés de la fac ont appris par téléphone qu'ils étaient dorénavant confinés et ne pourraient pas rentrer chez eux.
Depuis bientôt une semaine, chacun vit donc sur place et dort comme il peut. Le professeur interrogé confie par exemple dormir sur une chaise. Quant aux repas ? Certains restaurants universitaires sont toujours ouverts mais ne fournissent pas assez. Les étudiants et profs doivent donc commander à manger à l'extérieur. "Ils déposent les sacs à l'entrée du campus, le gardien les réceptionne, les pose par terre, et chacun vient les chercher, c'est un peu chaotique mais ça fonctionne très bien" confie le prof interrogé.
Chacun doit aussi se soumettre à des tests et ne peuvent pas partir, même s'ils sont négatifs. "Mais nous allons devoir refaire un test ce vendredi soir, attendre les résultats samedi et nous pourrons peut-être rentrer chez nous." explique le témoin.
Une situation qui peut nous sembler complètement folle mais qui est habituelle en Chine : fin octobre, 34 000 personnes avaient été confinées au Disneyland de Shanghaï après un cas positif. Malgré cette situation, tout se passe bien sur le campus de l'université de Zhejiang. Car comme le souligne le professeur interrogé, les Chinois ne peuvent pas vraiment dire grande chose. "Sur le campus, personne ne se révolte. On ne peut pas se révolter, on n'a pas le choix. C'est une situation un peu drôle et spectaculaire. (...) On est fataliste, on attend les nouvelles de la direction de l'université, sans pouvoir rien faire d'autre." déclare-t-il.