Le harcèlement à l'école n'aura jamais tant été au coeur de l'actualité. Après la série percutante 13 Reasons Why, diffusée sur Netflix, c'est TF1 qui a diffusé son téléfilm poignant Le jour où j'ai brûlé mon coeur. Si ce problème sociétal a longtemps été mis de côté, depuis 2015, la journée "Non au harcèlement" a été fondée par le gouvernement français, à l'initiative de Najat Vallaud-Belkacem (ministre de l'Education nationale à l'époque). Et à la veille de cette la journée nationale contre le harcèlement scolaire, qui tombe donc le 8 novembre 2018, Facebook a annoncé son plan anti-harcèlement scolaire.
Ce mercredi 7 novembre 2018, l'entreprise américaine a en effet indiqué dans un communique que la somme d'1 million d'euros sera levée pour 2019 afin de lancer un "Fonds pour le civisme en ligne". Objectif de cette somme et de ce fonds ? Lutter contre le harcèlement en France. Car on le sait sur les réseaux sociaux en particulier, la haine et le harcèlement sont très présents. Des dangers quotidiens pour les internautes et en particulier pour les adolescents, qui terminent parfois en drames.
Grâce au "Fonds pour le civisme en ligne", Facebook souhaite ainsi soutenir entre 10 et 12 projets de lutte contre le harcèlement en ligne chaque année. Ce que l'application espère de ces projets ? Qu'ils "innovent dans la promotion de comportements responsables en ligne". Pour cela, ce sera à "un comité d'experts" de décider "des orientations du fonds et sélectionnera les projets lauréats".
Qui seront les experts en charge de cette structure ? Julie de Bailliencourt (responsable de la sûreté et sécurité à Facebook), Lola Dubini (Youtubeuse engagée contre le harcèlement), Raymond Artis (président de la FCPE, la fédération de parents d'élèves), Frédéric Potier (DILCRAH, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT), Iannis Roder (professeur d'histoire-géographie à Saint-Denis) et Patrice Huerre (pédopsychiatre spécialiste des adolescents).
Déjà, en octobre dernier, Facebook avait pris des initiatives au niveau mondial en permettant de signaler en cas de harcèlement et de masquer ou de supprimer des commentaires en un bloc. La société semble donc déterminée à faire évoluer les mentalités sur les réseaux sociaux.