Purebreak : Tu as été découverte en 2016 grâce au court-métrage Marlon, comment es-tu arrivée dans Skam France saison 6 ?
Flavie Delangle (Lola) : Suite au court-métrage, j'ai intégré une agence artistique qui me mettait sur des castings. Ça n'a pas toujours marché, soit j'étais prise sur des films qui ne se sont jamais faits, soit voilà. Et puis, je suis arrivée sur le casting de Skam sans savoir que c'était pour Skam. Mon deuxième rendez-vous était avec Lula (Cotton-Frappier, ndlr) et David (Hourrègue le réalisateur, ndlr) et ensuite David est venu expliquer le process à mes parents.
Comment ont réagi tes parents ?
Ils étaient super contents parce que ça faisait deux ans que j'attendais de refaire un tournage. Après, ils ont eu un peu peur. Ils ne savaient pas si j'allais tenir le rythme, mais tout s'est bien passé.
Quand t'as passé le casting, tu ne savais pas que c'était pour Skam, tu peux nous en dire plus ?
Je pense qu'ils voulaient que ça reste confidentiel, comme la saison 6 n'était pas encore officielle. Du coup, il n'y avait pas de texte pendant le casting, je devais juste raconter un rêve et danser. C'était sympa.
Tu regardais la série avant ?
Je ne regardais pas, mais je connaissais. Je savais que c'était un gros truc et que c'était une chance de fou.
Tu as déjà pris des cours de théâtre ?
J'ai essayé pendant six mois il y a deux ans, mais j'ai arrêté parce que je n'ai pas du tout aimé.
Comment te sentais-tu à l'idée d'intégrer Skam en cours de route ?
J'étais hyper stressée parce qu'ils sont tous anciens. Je me disais qu'il allait y avoir le club des anciens et le "club des nouveaux" et au final, ils m'ont tous très bien accueillie. Ils ont tous été bienveillants, ils m'ont dit "ne t'inquiète pas, David ne t'a pas choisie pour rien. On est là et on va te soutenir".
Comment s'est passée ta rencontre avec Lula Cotton Frapier (Daphné) ?
Ça s'est super bien passé. Déjà, on a passé beaucoup de temps ensemble à l'extérieur, on a fait plein d'activités. On était très connectées, ça a tout de suite bien marché. Si on n'avait pas eu cette relation à l'extérieur, ça aurait été différent.
Comment t'es-tu préparée pour ce rôle ?
David m'a préparée. Il m'a envoyé des articles et des documents sur la drogue et l'addiction. Je me suis aussi aussi beaucoup préparée en regardant des reportages et des documentaires. Lola est clairement mon opposé, c'était tout nouveau pour moi.
Lola a un côté destructeur et une grande noirceur, tu te reconnais en elle ?
C'est quelqu'un de très froid au premier abord. Déjà, elle se drogue, je ne me drogue pas. On est très différentes au niveau du caractère, je ne suis pas du tout comme elle, mis à part que je n'aime pas non plus l'école et sa sexualité à la limite. Je n'ai pas du tout de points communs avec ce personnage.
Ça a été compliqué pour toi du coup ?
C'est ça qui est merveilleux avec ce métier, parce que tu fais des trucs qui sont totalement différents de toi. C'est toujours un plaisir. Ça a été compliqué dans le sens d'être addict, mais je n'étais pas stressée.
Comment tu te définirais, toi ?
J'essaie de faire rire les gens, d'être gentille, je suis peut-être trop gentille. Je donne ma confiance hyper rapidement. J'ai tendance à être aveugle sur certaines personnes, mais sinon, yolo. J'adore ma vie et plus je grandis, moins je ne me prends la tête.
Ça t'a mis la pression de jouer un rôle aussi fort ?
J'ai eu la pression, mais je me suis dit que ça pouvait en aider plus d'un parce qu'il y a beaucoup de jeunes touchés par l'addiction, la drogue ou l'alcool. Le but est vraiment d'aider les gens. J'espère que ça va leur faire du bien.
Tu appréhendes le retour des spectateurs ?
J'ai peur, mais comme j'ai bien été préparée par les autres... Ils m'ont dit "ils vont te détester comme tu touches à Basile et Daphné. Au début, ça ne va pas passer, mais après, ils vont comprendre". Du coup, je me dis que ça ne va pas durer.
Tu te vois continuer tes études et ta carrière d'actrice ?
Pendant le tournage de Skam, ça a été très compliqué d'allier les deux. Du coup, je fais maintenant des cours par correspondance, ça me facilite la vie. J'ai déjà tout mon programme, je peux réviser, je ne suis pas obligée de rattraper les cours. J'ai pris cette décision en janvier après le tournage. C'est plus simple aussi pour moi de me déplacer pour des castings à Paris, je viens de Reims. En tout cas, je sais qu'après le bac, je vais m'orienter vers une école de théâtre. C'est ça que je veux faire.
Tu passes le bac cette année ?
Comme j'ai fait un CAP avant le bac, j'ai un an de retard par-rapport à ma génération. Je le passe l'année prochaine du coup.
Comment vis-tu le confinement ?
Ça va finalement. Ce qui me manque le plus, ce sont mes copains, les soirées, la fête, les sorties et la gymnastique rythmique. Je ne peux pas dire que je le vis mal. Je ne suis pas toute seule, je suis avec mes parents dans un grand appartement. Je ne suis pas enfermée dans un 10m2, je ne suis pas à plaindre.
Tu t'occupes comment ?
La journée, j'ai mes cours. Je fais aussi du sport, j'essaie de compenser l'absence de la gym, je cuisine beaucoup, mais j'ai arrêté parce que j'ai pris un peu de poids (rires).
Propos recueillis par Lola Maroni. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.