Hier soir, Yves Gambert, procureur de la République à Angers, a confirmé que Gilles Bourdouleix était désormais visé par une enquête préliminaire pour "apologie de crime contre l'humanité". Ces poursuites font suite aux déclarations du député-maire de Cholet dévoilées lundi dans l'édition régionale du Courrier de l'Ouest qui ont entraîné une vive polémique. Si Gilles Bourdouleix nie avoir tenu ces propos, la bande-son enregistrée par le journaliste sera prochainement analysée par le laboratoire de la police.
Les propos polémiques de l'élu de l'UDI qui déclarait au sujet des gens du voyage que "Hilter n'en a peut-être pas tué assez" a déclenché les foudres de nombreux hommes politiques. Quand Le Point publie un sondage plus qu'osé, Jean-Marc Ayrault dénonce un "comportement inadmissible" et des déclarations qui en sont "pas dignes d'un élu de la République (...) et sanctionnables par la loi". Jean-Louis Borloo, chef du parti auquel est affilé Bourdouleix a exigé sa suspension quand Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur demande qu'il soit "sanctionné très lourdement par la justice". La peine prévue pour apologie de crime contre l'humanité est de cinq ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.