"Je suis millionnaire et je ne sais pas quoi faire de ma vie" : un millionnaire cherche des idées parce que l'argent ne lui a pas apporté le bonheur

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Publié le 18 janvier 2025 à 11:53

Par Mathis Ferrut | Journaliste télé, people, télé-réalité

Passionné par le monde des médias depuis son plus jeune âge, la télévision n’a aucun secret pour lui. Loft Story, Star Academy, Secret Story, les Ch’tis, les Marseillais… Il est une véritable encyclopédie de la télé-réalité. Il est aussi un fan de sport (particulièrement de football et du Paris Saint-Germain), de cinéma, de séries et de musique.

À 34 ans, Vinay Hiremath a beaucoup d'argent et de temps, mais ne sait pas quoi faire de sa vie. Après avoir parcouru le monde et frôlé la mort dans l'Himalaya, il espère trouver le sens de la vie en étudiant la physique à Hawaï...

Ce millionnaire cherche des idées pour s'occuper.© Unsplash Hariom Sharma

Certains pensent qu'il suffit d'avoir un compte courant dont le solde ressemble à un numéro de téléphone pour être heureux. C'est un fait confirmé par la science. D'autres, en revanche, ne parviennent pas à être heureux avec tout l'argent du monde.

C'est le cas de Vinay Hiremath, un ingénieur d'origine indienne de 34 ans basé aux États-Unis, qui est devenu millionnaire en peu de temps, mais qui ne sait pas quoi faire de sa vie pour être heureux. Il n'a donc pas hésité à rendre public son site web personnel pour voir si quelqu'un pouvait lui donner des idées sur ce qu'il pourrait faire de sa vie. "Je sais. C'est une situation absolument extraordinaire", a écrit le millionnaire.

Un millionnaire qui a tout son temps

Vinay Hiremath a cofondé la startup Loom en 2015 avec Shahed Khan et Joe Thomas. L'entreprise a développé un logiciel permettant de réaliser des captures d'écran et des vidéos dans des applications tierces. À son apogée, la pandémie signifiait que nous avions tous soudainement besoin d'enregistrer des réunions et de faire des captures d'écran d'appels vidéo, et la valorisation de l'entreprise a grimpé en flèche.

En 2023, Atlassian rachète l'entreprise qu'il a fondée pour 975 millions de dollars, dont 60 millions seront versés à Vinay Hiremath en guise de compensation salariale pour son départ.

Après avoir officialisé l'achat, le jeune millionnaire se retrouve avec une fortune en poche et tout le temps du monde pour la dépenser dans des choses qui le rendent heureux. C'est la première déception. "J'ai une liberté infinie, mais je ne sais pas quoi en faire, et honnêtement, je ne suis pas la personne la plus optimiste sur la vie", a déclaré Vinay Hiremath sur son blog.

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Il a passé les premières semaines à rencontrer des entrepreneurs et des experts en robotique dans l'espoir de trouver une idée passionnante à laquelle s'associer et de l'aider à se développer, comme il l'avait fait avec sa propre entreprise quelques années plus tôt. En vain, car aucune des propositions ne l'inspirait. "J'ai commencé à réaliser que ce que je voulais vraiment, c'était ressembler à Elon [Musk], et c'est incroyablement embarrassant. Cela me fait mal d'écrire cela", a admis le milliardaire.

Comme il ne savait pas quoi faire de son argent, il a pensé que ce serait une bonne idée de donner une bonne partie de sa fortune à ses parents pour qu'ils puissent prendre une retraite anticipée. Il a également essayé de s'amuser en voyageant à travers le monde, ce qu'il a fait avec sa petite amie pendant six mois. Malheureusement, cela n'a pas fonctionné non plus, et non seulement cela n'a pas donné de sens à la vie de Vinay Hiremath, mais il a fini par rompre avec sa petite amie après "deux ans d'amour inconditionnel". "Nous avons commencé à nous disputer fréquemment et je savais que ce n'était pas sa faute, mais la mienne", a-t-il précisé.

Ce qui compte, ce n'est pas ce que l'on a, mais ce que l'on fait

Après sa rupture, le millionnaire s'est rendu compte que rien de ce qu'il faisait ne lui permettrait de se sentir épanoui sans un exercice d'introspection : il devait "se regarder en face".

La création de l'entreprise l'avait comblé, et le fait de se retrouver soudain sans but l'a désorienté et l'a privé d'un objectif de vie à poursuivre. Dans l'espoir de se retrouver, il est parti faire de l'escalade dans l'Himalaya sans préparation préalable ni expérience. Au bord de l'hypoxie due au manque d'oxygène, il a décidé que son "moi intérieur" ne se trouverait certainement pas sur les sommets de l'Himalaya, il a donc repris ses esprits et est rentré chez lui, mais pas avant d'avoir escaladé deux des sommets de l'Himalaya.

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"J'ai terminé les deux sommets que j'avais prévus et j'ai réalisé une fois de plus à quel point il est important pour moi de faire des choses difficiles. C'est le cœur de ma vie et je ne comprends pas à 100 % pourquoi, mais cela a probablement quelque chose à voir avec le fait que je n'ai pas eu la meilleure enfance", a écrit le millionnaire.

Lorsqu'il est rentré chez lui et qu'il a fait part à ses amis des conclusions auxquelles il était parvenu alors qu'il était suspendu à une corde de rappel dans l'Himalaya, ses amis ont plaisanté en disant « que je devrais travailler pour Elon et Vivek à la DOGE et aider les États-Unis à sortir de la crise actuelle et à faire défaut sur leur propre dette. J'ai donc contacté quelques personnes et elles m'ont accepté.

Pendant un mois, le milliardaire s'est entretenu avec l'armée de candidats pour rejoindre le nouveau département "extra-gouvernemental" dirigé par Elon Musk. "J'ai appris le pouvoir de l'urgence et le fait d'avoir une mission indéniable. Je ne l'ai pas lu quelque part, je l'ai vécu".

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Cependant, le millionnaire s'est également rendu compte qu'il n'allait pas se contenter de cette bataille. "Après quatre semaines intenses et enivrantes, j'ai annulé mes projets de déménagement à Washington et je me suis embarqué dans un voyage pour sauver notre gouvernement avec certaines des personnes les plus intelligentes que j'ai jamais rencontrées. Et j'ai réservé un seul billet pour Hawaï", a déclaré M. Hiremath.

Aujourd'hui, le millionnaire a trouvé un but : "poser les bases de mes principes fondamentaux et être en mesure de créer une entreprise qui fabrique des choses concrètes". Après un voyage dans les contrées sauvages de la condition humaine, l'ingénieur a "appris à accepter que je suis heureux d'apprendre la physique". Ce n'est pas celui qui a le plus qui est le plus riche, mais celui qui a le moins besoin.

Article écrit en collaboration avec nos collègues de Xataka.

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