Je suis ressorti très enthousiaste de l'exposition L'Art de James Cameron, qui est organisée à la Cinémathèque Française de Paris jusqu'au 5 janvier 2025. Après avoir découvert toutes les illustrations signées par le réalisateur, et avoir appris que beaucoup de ses projets étaient d'abord nés ainsi sur le papier, je n'ai eu qu'une envie : parcourir, à nouveau, sa filmographie. Je suis familier avec son premier projet désastreux, Piranha II, dans lequel des créatures aquatiques sont capables de voler, mais c'est le premier chef-d'oeuvre du réalisateur qui a attiré mon attention. J'ai donc lancé Terminator, de 1984, que je n'avais pas vu depuis bien longtemps. Et je n'ai pas regretté !
C'est souvent Terminator 2 : Le jugement dernier que les gens citent, puisque le film a reçu 4 Oscars et qu'il contient certaines répliques cultes dont "Hasta la vista, Baby". Mais le premier opus est également très savoureux et offre, notamment, des looks très eighties et des scènes d'action extrêmement efficaces. Comme je l'ai appris dans l'exposition L'Art de James Cameron, le projet est né d'un rêve fiévreux du cinéaste, qui a vu dans ses songes un robot sortir d'une mer de flammes. Il l'a ensuite dessiné... puis le film a pris vie sur grand écran. Ce que j'ignorais, en revanche, c'est qu'Arnold Schwarzenegger, qui incarne le fameux modèle T-800, n'aurait jamais dû obtenir ce rôle alors qu'il reste l'un des plus marquants de sa carrière.
Il est tout bonnement terrifiant dans le premier film Terminator. Dépourvu de sourcil et résolument méchant, Arnold Schwarzenegger incarne à la perfection ce droïde plus froid que l'iceberg de Titanic qui finit - SPOILER - par se faire broyer dans une usine. Mais avant de penser à notre bon Schwarzy, James Cameron a eu plusieurs autres noms en tête.
Les producteurs du film penchaient initialement pour O.J. Simpson, qui a été rapidement écarté par peur que le public ne le prenne pas au sérieux. C'est ensuite Lance Henriksen - le détective Vukovich dans Terminator - qui a été favori... avant qu'Arnold Schwarzenegger ne rentre dans la course. Et là encore, cela tient du miracle. La raison ? Il n'avait pas postulé pour incarner le T-800, mais pour être le gentil du film, Kyle Reese, joué par Michael Biehn. Un casting qui aurait clairement changé toute l'approche du film.
Mais il faut croire que James Cameron avait l'oeil et le bon puisque c'est lui qui a insisté pour que le cast soit celui que l'on connaît aujourd'hui. Le héros a d'ailleurs rempilé pour plusieurs autres opus, dont le récent mais hélas très nul Genisys puis sa suite Dark Fate.