Chose promise, chose due... François Hollande avait assuré qu'il supprimerait le mot "race" de la Constitution s'il était élu. Le Parlement devrait se prononcer sur cette disposition avant l'été. Cette promesse fait l'objet de pas mal de moqueries, mais est avant tout symbolique...
"La République assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion" ne sera peut-être plus. Après le mariage gay, qui divise la France entre "pros" et "antis", François Hollande veut faire du mot "race" dans la Constitution un autre de ses chevaux de bataille.
Juré, craché, s'il était élu, il supprimerait le mot "race" du texte officiel. Le 12 mars dernier, il avait alors déclaré : "La République ne craint pas la diversité. La diversité, c'est le mouvement, c'est la vie. (...) Il n'y a pas de diversité des races (...) Il n'y a pas de place dans la République pour la race", avant de préciser : "C'est pourquoi je demanderai au lendemain de la présidentielle au Parlement de supprimer le mot race de notre Constitution".
L'initiative peut paraître complétement inutile, voire "ridicule" pour notre ex-Président Sarkozy. En effet, on peine à croire que supprimer le mot "race" d'un texte officiel pourra lutter contre le racisme. C'est, en revanche, une manière pour le nouveau Président de marquer son quinquennat en s'attaquant à un texte, élevé au rang de quasi-sacré.
Un petit acte symbolique, donc, sur un texte rédigé il y a... plus de 60 ans. Un petit coup de neuf ne peut pas faire de mal ! On vous rassure, vous aurez quand même toujours le droit de vous prendre une race au bar du coin. Avec modération bien entendu.