Twitter est un outil redoutable pour partager ses opinions, rebondir sur une actualité ou relayer des informations. Durant les manifestations entourant la loi pour le mariage pour tous - récemment promulguée et déjà célébrée à Montpellier - ou encore après l'annonce de la récession en France, les Twittos ont par exemple réagi en nombre sur la plate-forme de microblogging. Mais les internautes de l'Hexagone ne sont pas les seuls à user et abuser du service pour s'exprimer.
Les manifestations antigouvernementales en Turquie, apparues ce vendredi 31 mai suite à une altercation entre la police et des manifestants qui souhaitaient sauver des espaces verts, démontre que Twitter fédère également au Moyen-Orient. Les analystes du web s'accordent d'ailleurs tous à le dire : comme cela a été le cas durant le "printemps arabe", le réseau social est un acteur-clé de chaque soulèvement, jouant un rôle de coordination et de diffusion d'informations.
D'après Web3Lab, Twitter a ainsi enregistré une activité de 275 tweets / heure, dans un rayon de 1 km entourant la place Taksim, théâtre principal de ces manifestations. "Les tweets et les retweets sur la place Taksim à Istanbul ont littéralement explosé depuis que la police a essayé d'évacuer le lieu, avec plus de 5 000 tweets et retweets envoyés depuis ce lieu" rapporte le blog.
Deux doctorants de l'université de New York ont ajouté samedi qu'au moins "2 millions de tweets mentionnant les hashtags liés à l'événement [...] avaient été envoyés.", dont 90% étaient des messages partagés en Turquie. Ces tweets étaient enfin principalement écrits en turc et non en anglais, les manifestants se mobilisant donc sur Twitter sans se soucier désormais de la visibilité de leur message à l'étranger.
Twitter, nouveau porte-étendard des manifestants ?