Après presque deux mois passés à l'intérieur avec des sorties limitées, le déconfinement se rapproche. Pourtant, il ne sera pas synonyme de retour à la normal : la reprise des cours se fera finalement sur la base du volontariat, tous les commerces ne vont pas rouvrir immédiatement et les restaurants et bars devraient encore restés fermés plusieurs semaines.
Pour ceux qui reprendront le chemin du travail ou des écoles, les gestes barrières devront toujours être respectés avec une possible obligation du port du masque, notamment dans les transports. Le gouvernement n'a pas encore officialisé cette annonce mais elle est plus que probable selon la presse. Depuis le début du confinement, la vente des masques était réservée au personnel soignant. Alors, comment ça va se passer ?
Plusieurs possibilités ont déjà été évoquées concernant la distribution et la disponibilité des équipements de protection. Concernant la distribution, cela dépendra des situations. Certaines villes vont directement distribuer des masques à leurs habitants. En Île-de-France, des masques seront donnés gratuitement aux personnes prenant les transports en commun et ce "pendant les premières semaines du déconfinement" a précisé Valérie Pécresse. Et pour les autres ? Plusieurs hypothèses sont actuellement étudiées selon Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat à l'Economie. Cette dernière cite dans un entretien avec Les Echos les "pharmaciens, mairies, grande distribution, buralistes" mais aussi la "plateforme Afnor" et le "e-commerce".
Quant à la date ? Le Parisien révèle que les buralistes pourraient mettre à disposition des masques dès le 30 avril. Agnès Pannier-Runacher, elle, a indiqué aux Echos la date du 4 mai, soit une semaine avant le déconfinement. Il s'agira alors de "premières expérimentations" affirme-t-elle.
Encore une fois, cela dépendra de la situation. Les villes ayant commandé des masques pour leurs habitants pourront les distribuer gratuitement. Sinon, il faudra les acheter. Olivier Véran, le Ministre de la Santé, assure que "cela ne va pas coûter cher" et a cité une fourchette entre deux et cinq euros sur France Inter. Les masques seront réutilisables et lavables, mais pas à l'infini. Dans Les Echos, Agnès Pannier-Runacher a également indiqué que l'encadrement des prix de masques n'est "pas d'actualité". Pour faire face à la pénurie, le gouvernement étudie actuellement la possibilité d'en donner l'accès prioritairement à ceux qui en ont le plus besoin.
Depuis le début du confinement, les couturiers et couturières se sont précipités sur leur machine à coudre pour fabriquer leur propre masque. Mais selon Olivier Véran, mieux vaut privilégier les masques qui seront prochainement disponibles. "Faire un masque avec un t-shirt, c'est donner le sentiment de protection, mais le sentiment de protection n'est pas la protection" a-t-il expliqué sur France Inter, ajoutant que la France a "fait le choix de faire développer des masques qui filtrent au minimum 70 ou la plupart du temps 90% des particules". En attendant, c'est quand même mieux que rien...