Purebreak : A l'approche de la finale de Nouvelle Star 2015, quelle chanson définirait le mieux ton état d'esprit ?
Mathieu : The Eye of the Tiger (rires). J'ai envie d'arriver sur le prime un peu en mode guerrier. J'ai envie de m'éclater sur scène. A fond.
PB : Ca ressemble à quoi la semaine d'un finaliste de Nouvelle Star ?
M : C'est une semaine très chargée. Il y a beaucoup de travail. J'ai quatre chansons en solo et deux collégiales. Il y a beaucoup de travail avec les coachs vocaux, avec la coach scénique... Puis il y a des interviews. Il faut savoir gérer tout ça. Gérer le fait de garder sa voix, arriver sur le prime en forme et se donner à fond.
PB : Tu vas chanter quatre chansons. Tu peux nous en dire plus sur ces titres ?
M : Je vais chanter Amsterdam de Jacques Brel, Bitter Sweet Symphony de The Verve, Stop de Sam Brown et je vais aussi chanter un single inédit qui a été écrit et composé pour moi par Corson.
PB : Tu as eu le choix entre plusieurs chansons inédites, pourquoi avoir choisi celle de Corson ?
M : Avec Emji, on a eu un rendez-vous chez la maison de disques. On nous a proposé une palette de titres. Il y avait des titres folk qui correspondaient un peu à mon univers mais qui ne me parlaient pas forcément. Puis ce titre-là [We Are Sailors, ndlr], quand je l'ai entendu, je suis dit, 'Ah ouais, ça, c'est ce titre-là qu'il me faut'. Je l'ai ressenti comme ça tout simplement. Il correspond vraiment à mon univers, il est en français et en anglais, la musicalité et le texte m'ont parlé. Ils m'ont dit après, 'Tu vas être surpris, c'est Corson qui l'a écrit et composé pour toi'. Je suis hyper flatté et franchement, je le remercie.
PB : Comment tu comptes surprendre le jury et le public avec ce choix de chansons ?
M : Ce sont quatre chansons complètement différentes. Amsterdam, je compte la reprendre dans une version un peu différente, façon piano/cordes. Ce sera une version beaucoup plus musicale, beaucoup moins axée sur les mots. Ce sera beaucoup plus valsé. Je suis content d'avoir des titres différents. Bitter Sweet Symphony, c'est un peu plus show. Stop, ça présente mon côté soul. Et le single inédit, c'est vraiment mon univers. Je suis content parce que ça va montrer un peu aux gens qui me suivent ce que je serai capable de faire après l'aventure Nouvelle Star.
PB : En finale, tu seras face à Emji qui fait un peu figure de favorite depuis plusieurs semaines. Comment tu vis ton statut d'outsider ?
M : Je ne calcule pas trop ça. Pour moi, le principal, c'est que j'arrive sur scène et que je m'éclate. Statut d'outsider ou de favori, ça me passe par dessus en fait (rires). Je ne fais pas attention à ça. Je veux surtout rester moi-même et livrer mes prestations avec le maximum de sincérité.
PB : Si tu pouvais choisir un mot pour définir Emji, ce serait lequel ?
C'est une battante.
PB : Si tu pouvais lui piquer une qualité, ce serait celle-là ?
M : Oui, c'est une bosseuse, elle est à fond dans ce qu'elle propose. Elle travaille énormément. C'est d'ailleurs pour ça, je pense, que ses prestations paraissent très, très pro. Pour moi, elle a le côté très professionnel de la chose.
PB : Ca te fait peur de te dire que tu vas affronter celle qui fait le buzz toutes les semaines ?
M : Non pas du tout. Je suis très content pour elle, qu'elle fasse autant le buzz. Ca lui ouvre la porte à la notoriété et sûrement à des maisons de disques après l'aventure. Je pense que c'est très bien pour elle. Mais pour moi, on n'est pas comparables. On a deux univers complètement différents. Elle a son côté très lyrique, dans la puissance vocale. Moi je suis dans autre chose, dans le folk et dans la soul. Tant mieux si elle fait le buzz.
PB : Tu t'es imposé de prime en prime et tu as été confronté à quelques critiques au début de l'aventure. Ces critiques t'ont boosté ?
M : Au départ, c'est vrai que j'avais eu pas mal de critiques. Et oui, ça m'a donné la niaque. J'ai eu envie de prouver aux gens qui me critiquaient depuis le début que je méritais d'être là, que je méritais ma place et que j'étais là pour la défendre dans tout les cas.
PB : Les jurés, eux, t'ont toujours mis du bleu. Tu te serais mis un rouge sur une prestation ?
M : Oui. Je pense que sur ma prestation de Take Me To Church, je méritais peut-être un rouge. J'ai fini la prestation sur une note qui était un peu "à l'arrache". Mais si je prenais un rouge, ça ne me ferait ni chaud, ni froid. Pour moi, le rouge est vraiment là à titre indicatif et pour avertir, dire qu'il y a eu une erreur. Mais une erreur, tu peux la corriger. C'est justement une leçon à en tirer. Le rouge, c'est là pour apprendre, c'est constructif.
PB : T'étais très copain avec Micka ou encore Martial. Si tu avais pu choisir de disputer cette finale face à n'importe quel candidat, tu aurais choisi qui ?
M : Comme la demi-finale s'est déroulée entre Emji, Martial et moi, je l'aurais faite avec Martial, c'est sûr. Après, par affinités, si j'avais pu faire une finale, je l'aurais faite avec Micka. On était super proches et très potes depuis les premières épreuves du théâtre.
PB : C'est aussi une aventure humaine Nouvelle Star ?
M : Complètement. Pour moi, Nouvelle Star a été une révélation dans tous les sens. Autant dans l'expérience humaine que dans l'expérience musicale. Je me suis vraiment découvert là-dedans. Je me sens grandir. J'apprends tous les jours.
PB : Quel serait ton slogan de campagne pour que les gens votent pour toi demain ?
M : Je n'ai pas forcément de slogan de campagne. Je dirais que je remercie tous les gens qui m'ont soutenu depuis le début de cette aventure parce qu'ils me font vivre quelque chose de magnifique. Franchement, c'est énorme. J'espère qu'ils seront encore là pendant la finale pour me faire vivre ce rêve. Je croise les doigts et je dirais, 'Je compte sur vous et votez Mathieu !'.
Propos recueillis par Charlotte Vaccaro. Contenu exclusif. Ne pas reprendre sans citer PureBreak.com.