Depuis plusieurs années maintenant, Mélanie Da Cruz partage la vie d'Anthony Martial, le joueur de Manchester United et attaquant de L'Equipe de France. Un couple comme un autre ? Pas vraiment, l'ex-star de la télé-réalité, révélée dans Secret Story, l'a confié, être une "femme de footballeur" n'a rien du conte de fées que l'on peut habituellement imaginer.
Au micro de Konbini, Mélanie Da Cruz a planté le décor d'entrée : "Je peux comprendre les gens qui ont des stéréotypes sur les femmes de footballeurs parce que, moi-même, j'en avais. (...) Mais les grosses voitures, les sacs à main, ça résume un mois, le mois qu'ils ont de vacances. En juin on a de belles vacances mais tout le reste de l'année, ce n'est pas ça du tout". Elle l'a au contraire précisé, accompagner la vie d'un sportif de haut-niveau, "Ce sont des sacrifices dans tout".
Le plus dur ? Elle qui est logiquement obligée de vivre à l'étranger (le couple réside en Angleterre) est constamment "loin de [sa] famille". Or, cette situation est loin d'être un détail puisque, en raison des contraintes liées au métier d'Anthony Martial, très régulièrement en déplacement, cela peut occasionner une certaine solitude au quotidien, "S'il y a un match par semaine, c'est top. Si y en a deux et que ton mari joue à l'extérieur, tu ne le vois pas."
Et Mélanie Da Cruz ne l'a pas caché, cet éloignement régulier a déjà eu des conséquences assez tristes pour leur couple, "Quand j'ai dû accoucher [ils ont un fils de 3 ans, ndlr], ça a été très compliqué parce qu'Anthony était encore dans l'avion et moi j'étais à la clinique."
Martial a même été obligé de se mettre son club à dos quand Manchester United l'a réclamé deux jours après cet accouchement afin de jouer un match amical à Los Angeles, alors que Mélanie n'était pas en état de s'occuper seule du nouveau né, "Ca n'a pas été facile parce que même s'il a discuté un peu de tout ça, il s'est fait taper sur les doigts". De quoi comprendre combien les clubs peuvent mettre la pression sur les joueurs et les détourner de leurs priorités, ce qui pèse ensuite lourdement sur les familles et relations personnelles de chacun.
Enfin, Mélanie Da Cruz est revenue sur l'une des choses les plus difficiles à supporter en tant que femme de footballeur : le monde extérieur. Après avoir déjà pris la parole pour dénoncer les comportements toxiques des fans (leur famille a récemment été victime d'attaques racistes), elle a révélé être soulée par l'image que l'on peut donner à ces compagnes.
"Je trouve désolant le fait qu'on mette toutes les femmes dans les mêmes cases. Ca ne me fait pas plaisir quand j'entends : 'Elles sont là, à la maison, elles vont avoir le dernier sac à main...' Je peux concevoir qu'il y en ait qui soient comme ça, mais on ne le sait pas. C'est juste le stéréotype. Ce n'est pas parce qu'une femme ne raconte pas sa vie sur ce qu'elle fait, qu'elle ne fait rien" a déclaré Mélanie Da Cruz, qui a pris pour exemples certaines de ses amies parties faire de l'humanitaire en Inde ou temporairement bloquées sur le marché du travail malgré des diplômes, car ceux-ci ne sont pas reconnus en Angleterre.
Un véritable sacrifice que le public ne veut pas voir ou entendre, et qui s'amuse à l'inverse à les insulter, "On leur colle des étiquettes de michto à 2 balles (...) mais vous ne savez pas de quoi il en retourne, vous ne savez pas le pourquoi du comment, et je trouve ça triste".
Mélanie Da Cruz 1, le fan de foot accoudé au comptoir du bistro 0.