Netflix peut souffler. Après avoir déçu une partie de ses abonnés avec la comédie d'action En plein vol et le thriller dystopique The Kitchen, la plateforme de streaming s'est réconciliée avec le public à travers son nouveau projet. Le 26 janvier dernier, c'est Badland Hunters - film d'action sud-coréen, qui a en effet rejoint son catalogue, mettant rapidement tout le monde chaos.
De quoi ça parle ? Dans un monde post-apocalyptique, l'humanité est déchirée entre une Terre infestée de créatures mortelles et de vilains sans pitié prêts à tout pour dominer les survivants. Heureusement, il existe des Badland Hunters, des courageux chasseurs qui n'hésitent pas à parcourir les paysages abandonnés afin de se débarrasser de quelques ennemis et récupérer des ressources pour survivre.
Un concept plutôt classique en apparence, mais qui prend une autre dimension à l'écran. Porté par un Ma Dong-seok (Eternals, Roundup) toujours plus badass et signé par un Heo Myung-haeng qui sait exactement quoi filmer, Badland Hunters est une véritable claque, emmenée par des combats aux chorégraphies inventives et décomplexées. Ça part dans tellement de sens (mais de façon maîtrisée) qu'on en reste sans voix.
Une surprise qui n'en est pas une. Alors que les critiques sont unanimes à son sujet (note moyenne de 88% sur Rotten Tomatoes), il faut savoir que ce projet possède une particularité singulière : il s'agit de la première réalisation de Heo Myung-haeng, habituellement connu pour ses talents de coordinateur de cascades et de directeur d'arts martiaux pour les films d'action dans son pays.
Impressionné par son travail en coulisses, c'est Ma Dong-seok qui a poussé pour qu'il obtienne ce nouveau poste afin d'offrir un nouveau point de vue au genre. "On avait déjà travaillé ensemble sur une dizaine de projets et je savais combien sa conception de l'action était parfaite, a confié l'acteur auprès de SCMP. Il est capable d'intégrer le drama et l'émotion au sein de ses scènes d'action, j'étais persuadé qu'il réussirait à tenir un film entier".
Bien lui en a pris. Avec cette nouvelle collaboration, le comédien a notamment pu faire évoluer son jeu à l'écran : "Habituellement, je n'utilise que mes poings. Par exemple, dans la saga Roundup, il y a énormément de coups. Mais cette fois, j'ai pu utiliser des flingues, des mitraillettes, des daggers, des épées, des machettes, mais aussi de la boxe. J'ai dû combiner tous ces éléments afin d'avoir des scènes très intenses".
Cette confiance a logiquement encouragé Heo Myung-haeng à pleinement s'exprimer, lui qui estime que son expérience dans le monde des cascades l'a "véritablement aidé" à diriger ce film. Conscient de ce qui fonctionne ou non, de ce qui est possible de faire ou non et de la meilleure manière de mettre en scène de l'action, le réalisateur a pu exploiter son bagage pour réinventer la badasserie au cinéma.
"Sur la plupart des projets, je travaille l'action avec mon équipe de cascadeurs. On s'entraine entre nous et, si besoin, j'appelle quelques extras provenant d'écoles de cascades, a-t-il révélé. Mais pour ce film, j'ai d'abord imaginé des concepts de chorégraphies que j'ai filés à Don. Ça lui permettait de superviser l'ensemble avant d'arriver sur le plateau. De cette façon, on pouvait s'entrainer le jour du tournage avant de directement filmer la séquence".
De quoi offrir un résultat plus brut et naturel à l'ensemble et donc, effacer ce côté trop scolaire et faux de certains combats, comme on peut trop souvent le voir du côté des Marvel ou même de John Wick. C'est déconcertant, mais redoutablement efficace !