Alors que l'homosexualité reste un sujet tabou dans le milieu du football, Antoine Griezmann dénonçait les insultes et comportements homophobes dans une interview accordée à Alessandra Sublet pour le magazine Têtu : "les stades ne sont pas des endroits très accueillants pour les homosexuels. Il y a parfois des chants homophobes... A notre époque, c'est inacceptable. Cette agressivité, on finit tous par la payer. Ce serait magnifique de débarrasser les terrains et les tribunes de ces insultes. Mais ça va être dur. Très dur".
Interrogé lui aussi sur les chants à caractère homophobe dans les matchs de Ligue 1, dans le cadre de l'émission Sept à Huit ce dimanche 29 septembre 2019, Olivier Giroud a une réponse différente de son coéquipier de l'Equipe de France. S'il trouve ça "inacceptable de voir des banderoles comme ça", il ne s'agit pas d'homophobie selon lui : "Les chants ont toujours fait partie du folklore du football, entre guillemets, notamment avec la rivalité entre Marseille et Paris. Je pense qu'à aucun moment, le but n'a été de faire référence à une certaine forme d'homophobie."
Là où il rejoint Antoine Griezmann, c'est sur la difficulté de faire son coming out dans le milieu du foot : "Je ne connais pas d'homosexuel dans le foot. Mais c'est sûr que c'est un sujet tabou dans les vestiaires du foot, du rugby... Parce qu'il y a beaucoup de testostérone, c'est un milieu masculin et il y a beaucoup de facilité à juger assez rapidement ou mettre à l'écart quelqu'un qui est homosexuel, malheureusement. Si moi-même je l'étais, je ne pense pas que je le dirais. C'est trop dur.", reconnaît-il.