Six mois après la fin de Game of Thrones, Emilia Clarke est de retour mais au cinéma cette fois ! L'interprète de Daenerys est la star de Last Christmas dans lequel elle donne la réplique à Henry Golding (vu dans Crazy Rich Asians). Inspiré par la chanson culte de George Michael, le film nous plonge dans le quotidien de Kate, vendeuse dans un magasin de Noël et un peu paumée depuis qu'elle a subi une lourde opération. Sa rencontre avec Tom va tout changer... Le mois dernier, PRBK a pu rencontrer le réalisateur Paul Feig lors de son passage à Paris. En plus de nous parler des rumeurs de retour de Freaks and Geeks et The Office, il a aussi évoqué avec nous sa coll
Purebreak : Comment êtes-vous arrivé sur le projet Last Christmas ?
Paul Feig : J'ai adoré le scénario. J'ai pensé que c'était vraiment une histoire honnête racontée de façon intéressante. C'est très émouvant mais en même temps, il y a de la place pour un peu de comédie. C'est un film très humain et qui contient des thèmes qui sont très importants. Et puis l'action se déroulait à Londres et j'ai toujours voulu y travailler. Mais il y a aussi l'idée de collaborer avec Emma Thompson en tant que productrice et scénariste qui m'a convaincu.
Je pensais qu'Emilia serait très sérieuse et pas drôle
Aviez-vous vu Game of Thrones avant de choisir Emilia Clarke ? Qu'est-ce-qui vous a donné envie de travailler avec elle ?
J'étais un grand fan de Game of Thrones et d'Emilia Clarke. Il y a quatre ans, elle était dans une pièce de théâtre à Broadway et a reçu de très bonnes critiques. Je me suis dit qu'il fallait que je la rencontre car je ne la connaissais pas à part dans Game of Thrones. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Je pensais qu'elle serait très sérieuse et pas drôle du tout (rires). Quand elle est arrivée, elle était très drôle, pleine de vie. Ça m'a beaucoup surpris. Je me suis dit qu'il fallait que le public vive aussi cela, qu'il soit surpris par Emilia. Quand j'ai lu le scénario de Last Christmas, j'ai su que c'était le rôle qu'il lui fallait pour étonner les gens.
Comment avez-vous fait pour obtenir les droits des chansons de George Michael et de Wham! ?
George Michael était au courant du projet de film puisque ça fait 8 ans que ce projet a débuté, 8 ans qu'Emma Thompson y travaille. Elle connaissait bien George donc elle lui en a parlé, lui a raconté ce qu'elle voulait faire. Il adorait l'idée et c'est même lui qui a évoqué l'idée de parler des sans-abris parce que c'est une cause qui lui tenait à coeur. Les personnes de son entourage étaient au courant. Ils ont toujours été ouverts à l'idée d'inclure les chansons dans le film car ils savaient que George Michael avait approuvé le projet. Après, j'ai commencé à ajouter de plus en plus de chansons au fur et à mesure. Je ne voulais pas qu'elles soient juste là. Dans un sens, je voulais que les personnages interagissent avec ces chansons. C'est pour ça qu'au début du film, il y a Heal the Pain chantée par une chorale d'église et plus tard, Tom et Kate la chantent. Il y a aussi Last Christmas évidemment qu'Emilia Clarke chante à la fin. En post-production, j'en ai rajouté car je me disais : "Il me faut une chanson ici". Les chansons de George sont tellement belles et illustrent beaucoup d'émotions.
Quelle a été la partie la plus compliquée du tournage de Last Christmas ?
Tourner à Londres, ce n'est pas facile. Pour les endroits où je voulais tourner, il est très difficile d'obtenir des permis. On a dû tourner au milieu de la nuit, on ne pouvait pas utiliser des lumières car il ne faut pas encombrer les rues. C'était difficile mais en même temps, ça a rendu l'expérience très belle puisqu'on a utilisé beaucoup de lumières naturelles. On a tourné durant les trois semaines précédents Noël donc il y avait les sublimes illuminations. Beaucoup de scènes ne sont éclairées que comme ça.
J'adore travailler avec des femmes talentueuses
Vous mettez les femmes en avant dans vos films. Pourquoi les actrices vous intéressent-elles plus que les acteurs ?
J'adore travailler avec des femmes talentueuses et j'adore raconter des histoires sur des femmes intéressantes. Les personnages féminins de ces dernières décennies étaient très lisses ce qui n'était pas le cas dans les années 30 ou 40. A l'époque, les femmes étaient au même niveau que les hommes dans les films. Je connais beaucoup d'actrices que j'aime et avec qui je voulais travailler. En fait, c'est vraiment la seule chose qui m'a intéresse. J'ai grandi en voyant des histoires sur des hommes, c'est très bien mais je veux raconter des histoires sur des femmes.
Y-a-t-il un genre de films que vous souhaitez explorer dans le futur ?
J'adorerais faire une comédie musicale vraiment old school, une grosse production. C'est un de mes buts. J'adorerais aussi faire un film de science-fiction. Mon prochain film sera sûrement un film de monstres dans la tradition du genre comme avec Frankenstein ou Dracula. J'adore tous les genres de films. Si je peux continuer à mixer tous les genres jusqu'à la fin de ma carrière, j'en serais très heureux.
Propos recueillis par Aubéry Mallet. Contenu exclusif. Ne pas mentionner sans citer PRBK.