En 2011, Rebecca Black dévoilait Friday, son premier single, rapidement qualifié de "pire chanson du monde". Mais si les critiques fusaient sous la vidéo du clip, les attaques et insultes envers son interprète étaient encore plus nombreuses et acerbes sur les réseaux sociaux, à tel point qu'elle recevait des menaces de mort. Âgée de seulement 13 ans à l'époque, Rebecca Black a été "l'une des premières personnes à faire l'expérience du harcèlement en ligne à grande échelle", comme elle le confiait dans une lettre ouverte en 2017.
Ce lundi 10 février 2020, neuf ans après la diffusion du clip, elle a tenu à adresser un message particulièrement bouleversant à l'adolescente qu'elle était à l'époque et qui a été victime de harcèlement durant toute son adolescence. "Par-dessus tout, j'aimerais pouvoir remonter dans le temps et parler à la fille de 13 ans que j'étais, si honteuse et si effrayée par le monde. À la fille de 15 ans qui avait l'impression de n'avoir personne à qui parler de la dépression qu'elle a traversée. À la fille de 17 ans qui n'allait à l'école que pour se faire jeter de la nourriture dessus, ainsi que sur ses amis.", écrit-elle.
Si la chanson Friday a fait d'elle un véritable phénomène, elle lui a aussi fermé des portes et fait perdre toute confiance en elle : "À la fille de 19 ans à qui quasiment tous les producteurs/compositeurs ont dit qu'ils ne travailleraient jamais avec elle. Et bordel, à celle que j'étais il y a quelques jours, dégoûtée quand elle regardait dans un miroir ! J'essaie de me rappeler que chaque jour est une nouvelle opportunité de transformer notre réalité et d'élever notre esprit. Vous n'êtes pas défini par un seul choix ou une seule chose. Le temps panse les blessures et rien n'est définitif. C'est un parcours qu'il est toujours temps d'entreprendre. Alors, allons-y". Un message qui a touché de nombreux internautes, qui l'ont soutenue, alors que d'autres, qui ont participé au cyber-harcèlement, ont fait leur mea culpa auprès de l'interprète de "Saturday".