FIFA 12 a révolutionné notre conception de la simulation footballistique, tant du côté de la réalisation que du gameplay. FIFA 13 s'est quant à lui chargé de consolider les bases de son grand frère. Dans ces conditions, il était difficile d'y voir de la place pour FIFA 14, EA Sports d'ailleurs prêt à délaisser le rythme d'une sortie par an pour éviter le syndrome de la simple mise à jour. Cette édition 2014 ne manque pourtant pas de répondant.
La saga FIFA, c'est tout d'abord un joli paquet cadeau. On ne peut que s'incliner en découvrant la fluidité des menus du titre. Si au premier abord, la navigation ne paraît pas très intuitive, quelques heures de jeu passées, on est impressionné par l'optimisation de l'interface. Tous les modes de jeu sont accessibles en deux ou trois coups de stick, tout comme les informations importantes (flux d'actualité, statistiques, progression du mode Carrière), mises à jour en temps réel sur la page d'accueil.
Côté modes de jeu, EA Sports a surtout procédé à une grosse update du contenu du précédent volet, plutôt qu'à une véritable refonte. Mais que ce soit en ligne ou en local, les joueurs auront de quoi s'occuper avec des amis pendant de très longues heures. Le mode Carrière, repensé, se démarque malgré tout du lot, offrant une expérience de d'entraîneur encore plus fidèle grâce au "réseau de recrutement". Ce système permet désormais d'envoyer ses recruteurs dans le monde entier pour dénicher les talents de demain. Les coachs virtuels, en quête de réalisme, seront comblés.
Notez le retour du mode Ultimate Team, tout simplement addictif. Dans ce dernier, le joueur est invité à former sa propre équipe de champions. Et pour y arriver, il est nécessaire de favoriser le collectif de sa formation en fonction des affinités des sportifs choisis (nationalité, équipe, championnat). Bien entendu, obtenir la cohésion parfaite demandera du temps et surtout des crédits, à récupérer à chaque fin de match et à dépenser dans le système de cartes que les développeurs ont bonifié afin de faciliter la recherche de joueurs à recruter.
Bien évidemment, FIFA, c'est aussi la série de toutes les licences. En plus des nouvelles équipes brésiliennes et de trois nouveaux championnats (Argentine, Chili et Colombie), les joueurs retrouveront l'intégralité des coupes de près d'une vingtaine de pays, à parcourir sur le gazon des plus grands stades du monde entier. Tout ceci est porté par une modélisation des footballeurs et de leurs visages toujours aussi bluffantes (merci le motion scan), bien que graphiquement dans l'ensemble, les évolutions restent mineures. Les prochaines itérations Xbox One et PS4, associées à l'Ignite Engine, devraient tirer la licence vers le haut de manière plus flagrante.
Les aficionados de FIFA 13 vont devoir par ailleurs réapprendre leur football suite à l'introduction de nouvelles innovations. La physique des joueurs et les animations ont été revues pour fluidifier les parties et respecter l'inertie des footballeurs en action. Ne pensez pas changer brusquement de direction en cours de dribble sans encaisser les G, votre avatar à présent emporté par ses kilos en trop. Nos poulains prennent littéralement du poids, ralentissant en conséquence le rythme des rencontres. Ajoutez à cela de nouvelles mécaniques de protection de balle et des dribbles toujours plus fous à réaliser, certes anecdotiques pour les néophytes, mais véritable plus pour les adeptes.
La physique du ballon a elle aussi évolué pour offrir des tirs visuellement plus variés et ce par le biais d'animations plus fluides et plus fidèles aux mouvements réels des joueurs (Pure Shots). Quand par exemple, dans les épisodes précédents, le footballeur glissait avant de tirer, celui fera désormais quelques pas d'anticipation ou corrigera son approche avant de frapper. Finis également les tirs rectilignes : le ballon transperce maintenant les cages adverses tel un boulet de canon décroché par Messi via de nouvelles trajectoires de balle saisissantes (courbe, rebond, etc).
Verdict : FIFA 14 n'a pas à rougir de ses prédécesseurs avec son contenu toujours aussi varié (en ligne comme en local) et son gameplay porté par de nouvelles améliorations à l'image d'une physique de balle plus précise et des animations plus proches du réalisme. Si ce volet est bien le plus complet de la série, difficile pourtant de se sentir totalement dépaysé, celui-ci ne proposant que très peu d'évolutions concrètes. La next-gen devrait véritablement secouer nos crampons dès novembre.
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