Clé de voûte de GTA 5, la quête du casse parfait est une facette de gamplay que l'on voudrait très clairement inscrite dans le code génétique des prochains épisodes de la licence. Guêter l'arrivée d'un convoi, étudier le terrain, préparer son plan d'attaque : si certes braquer "c'est mââââl, m'voyez" comme dirait Monsieur Mackey, on ne peut s'empêcher d'attaquer le moindre fourgon blindé qui croise notre chemin, quitte à faire parler la poudre dans l'optique de repartir des lieux du crime avec le plein de billets de banque. Il est par contre dommage de ne pas pouvoir combiner réellement ses forces avec ses coéquipiers d'infortune hors des missions principales.
GTA 5 ou l'art de vous faire aimer le sport - certes virtuel - alors que vous ne supportez pas les cours d'EPS. Rockstar Games a trouvé la bonne parade : faire des activités sportives l'un des principaux rouages du gameplay comme cela avait tenté dans GTA : San Andreas, malheureusement sans succès. Entretenir son endurance lors d'un un footing sur la digue de Vespucci Beach, travailler son apnée en eaux troubles ou encore améliorer sa précision au tir en jouant aux fléchettes : GTA 5 ne fait pas que proposer des activités diverses et variées. Le titre encourage à suer et passer du temps dans les salles de fitness pour améliorer les statistiques de vos héros. Tout simplement addictif.
Si jamais le culturisme sur les plages ensoleillées de San Andreas ou les séances de Yoga en compagnie de Fabien ne vous enchantent pas vraiment, pourquoi ne pas plutôt faire parler vos talents de pilote à bord d'une grosse cylindrée. A l'instar des précédents volets, les courses de rue font leur grand retour. Mais jamais dans la série elles n'ont été aussi jouissives. Cette réussite, Rockstar Games la doit notamment à une conduite améliorée, inspirée de celle de Midnight Club : Los Angeles. Couplées à la compétence spéciale de Flanklin qui lui permet de ralentir le temps au volant et ainsi d'aborder les virages sereinement, ces compétitions illégales tiennent en haleine de bout en bout.
Vous l'aurez sans doute remarqué, GTA 5 ne comporte pas de cheats pour obtenir de l'argent illimité. Et pour cause : les développeurs, un peu sadiques, veulent que les joueurs se tuent au travail pour obtenir l'une des magnifiques villas à 15 millions de dollars de Vinewood. Et c'est en véritable trader qu'il faudra se comporter. Désormais, ce n'est pas (seulement) dans la rue en braquant la première mémé qui passe que les joueurs pourront fortifier leur richesse mais en suivant en ligne le cour de la bourse pour acheter et ensuite revendre des actions au meilleur prix. Au bout de quelques heures de jeu, vous ferez littéralement passer Jérôme Kerviel pour un enfant de coeur.
Après avoir couru un marathon le matin, braqué une banque à midi et remporté une course de rue le soir, quoi de mieux pour lâcher du lest que se rendre au club de striptease du coin. Et oui amateurs de chair, il est toujours possible de se décontracter devant un "effeuillage de grand luxe". Pour autant, pas de repos pour les braves. Durant ces situations torrides, le joueur pervers est malgré tout invité à jouer de ses charmes auprès des danseuses exotiques pour obtenir un show d'autant plus mémorable. Pour les "casual gameurs", l'option "prostituée" est encore d'actualité. Mais quels honneurs retire-t-on de cette solution de facilité (et HONTEUSE, bouh !).
Voilà plusieurs jours que l'on visite Los Santos et ses environs. Et c'est littéralement une claque intergalactique que l'on a reçue en pleine face. L'immensité des espaces et la vitalité de son écosystème urbain et naturel, apportent du réalisme et de l'immersion à cette aventure "open world". Ajoutez à cela un scénario hollywoodien sensationnel, appuyé pas des dialogues d'une efficacité - et d'une violence verbale - redoutable. Les développeurs de Rockstar Games sont des passionnés du cinéma et cela se ressent.
En termes de gameplay, GTA 5 remplit parfaitement son cahier des charges, se permettant même quelques petites excursions audacieuses par le biais notamment des diverses activités annexes sus-citées. Cette "cinquième" itération est une belle preuve du savoir-faire des studios américains. Le titre captive de bout en bout, sans jamais reprendre son souffle, tant du côté de la trame principale que de tous les à-côtés.
Quelques mots enfin pour la B.O. Que serait un épisode de Grand Theft Auto sans une tracklist folle. Que les mélomanes se rassurent, GTA 5 a lui aussi des notes à revendre et de bien belles. Du Radio Ga Ga de Queen au Still D.R.E de Dr. Dre en passant par les échappées rétro-futuristes de Kavinsky, la bande-son marque autant l'esprit que l'empreinte du poing de Trevor sur le visage d'un passant qui l'a regardé de travers.
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