Les faits remontent à mai dernier. A la fin du mois, la jeune femme en question et sa classe ont effectué un voyage scolaire à Berlin. Les élèves du collège privé et catholique Notre Dame de la Providence de Thionville sont logés dans une auberge de jeunesse. Et ils ont l'interdiction formelle de sortir après 22 heures.
Mais pendant une soirée, l'adolescente de 15 ans décide de faire le mur avec deux de ses copines. C'est à ce moment-là qu'elles rencontrent un groupe de garçons polonais qui les invitent dans leur chambre, une proposition qu'elles ont accepté. L'alcool est au rendez-vous et malheureusement, ça a porté préjudice à l'ado. En cause ? Elle a été agressée sexuellement. Sa famille décide alors de porter plainte en Allemagne avec le soutien du collège de Thionville.
Le cauchemar ne s'est pas arrêté là pour la victime désormais suivie psychologiquement. A son retour, son école organise un conseil de discipline. La sentence. Elle et ses copines sont exclues définitivement. L'avocat de l'établissement a assuré : "Ces exclusions ont porté sur la consommation d'alcool. C'est cette consommation d'alcool qui a conduit à un comportement inadapté". Mais l'avocat de la famille ne voit pas les choses de la même façon. Il a déclaré : "Je suis persuadé que s'il n'y avait pas eu d'agression sexuelle (...) il n'y aurait jamais eu d'exclusion derrière, voire même pas de conseil de discipline". Et d'ajouter : "Elle est victime de quelque chose qui va la perturber, la traumatiser relativement longtemps et en plus elle a un sentiment de culpabilité parce qu'inconsciemment, si elle est exclue c'est qu'elle a fait quelque chose de mal".