La sécurité sur Youtube est un sujet qui préoccupe de plus en plus. Fin mai dernier, l'association l'Observatoire de la parentalité et de l'éducation numérique (Open) a saisi la justice concernant les vidéos mettant en scène des enfants en train de déballer des cadeaux, dénonçant un "travail illégal" et des "enfants exploités et manipulés par leurs parents". Aujourd'hui, c'est la police anglaise qui a demandé à la plateforme la suppression de trente vidéos de rappeurs britanniques, sur un total de 60 repérées par Scotland Yard.
Le but : enrayer la vague criminelle qui touche Londres ces derniers mois (50 cas de meurtres ont été répertoriés dans la capitale en 6 mois). Et pour cause, ces clips de drill – dont ceux de K-Trap ou encore 150 - sont accusés de faire l'apologie de la violence. Sous-genre musical du hip-hop lancé par les jeunes rappeurs et producteurs originaires des quartiers de South Side à Chicago, le drill est caractérisée par un contenu lyrique violent, morbide et sombre. "On cherche à comprendre l'origine du problème afin de s'assurer que les contenus liés aux gangs, qui ne respectent pas nos règles et enfreignent la loi, ne soient pas publiés", a expliqué à The Guardian le 29 mai un représentant de YouTube.
Nombreux artistes ont poussé un coup de gueule, dont la chanteuse Lily Allen qui a défendu ce genre musical sur Twitter : "Aux personnes qui encombrent mon fil d'actualité en s'indignant pour la liberté d'expression de Tommy Robinson (journaliste anglais activiste), alors qu'il s'agit d'un outrage à la justice, ces jeunes s'expriment juste à travers leur musique. Gardez votre indignation pour eux."