On ne sait pas si, à l'instar de Fallout sur Prime Video ou encore Halo du côté de Paramount+, le jeu vidéo Red Dead Redemption aura un jour le droit à une adaptation en série, mais A l'aube de l'Amérique (American Primeval), actuellement sur Netflix, est ce qui s'en rapproche le plus.
Ecrite par Mark L. Smith (The Revenant) et réalisée par Peter Berg (Friday Night Lights), cette série de six épisodes prend place en 1857 et suit la guerre territoriale en Utah (USA) alors que les pionniers, natifs américains et autres Mormons se lancent dans un terrible jeu de massacre pour prendre possession de l'Ouest américain.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'équipe créative n'est pas arrivée avec le frein à main. Afin de dépeindre la tragique réalité de cette période, les créateurs ont au contraire mis en scène des actes d'une violence hallucinante où le pire de l'être humain prend forme. Le plus fou dans tout ça ? Là où l'épisode 1 nous offre l'une des batailles les plus choquantes de l'histoire des séries (à côté de "La bataille des bâtards" de Game of Thrones), celle-ci... est tirée d'une histoire vraie.
"Le massacre de The Mountain Meadows, qui prend place dans le premier épisode, est vrai, a souligné Peter Berg auprès de Collider. C'était un massacre de masse perpétré par les Mormons à l'encontre des pionniers d'Arkansas. Les Mormons avaient réussi à impliquer différents membres d'une tribu Indienne et à les manipuler pour qu'ils participent à ce massacre". Et d'ajouter : "Ce fut documenté. C'est validé par l'église Mormon. Il existe un monument à l'endroit où le massacre de Meadows s'est déroulé".
Une réalité choquante, que les créateurs se devaient donc de présenter à l'écran. "C'est un crime horrible qui s'est véritablement produit, a soufflé le réalisateur. On le présente et, je tiens à le préciser, on ne le fait pas gratuitement. On tente d'expliquer au public comment les tensions ont pu grimper, pourquoi une chose comme ça a pu se produire et comment ces gens ont pu se laisser happer par une telle colère".
Selon Peter Berg, c'est en effet la grande force d'American Primeval, puisque la série a l'occasion d'aborder le pire de l'être humain sans oublier de l'expliquer. "Nous voulions explorer la nature violente inhérente à l'homme, a-t-il expliqué. Quand vous revenez aux origines de ce pays et que vous commencez à étudier/documenter l'histoire de la violence perpétrée par les humains jusqu'à ce jour, vous réalisez que nous sommes une espèce violente".
Plus loin, le réalisateur a détaillé : "Les raisons pour cette violence sont toujours difficiles à définir, mais la peur en fait certainement partie, tout comme le désire des humains de rester soudés avec un groupe et de se protéger de supposées menaces extérieures".
Berg l'a ensuite ajouté : "C'était l'un des thèmes de la série. C'est ce qui mène aux violentes altercations à l'écran. On voulait mettre en scène une violence sans filtre et absolument pas glamourisée. On souhaitait capturer au maximum la brutalité, la crudité et l'immédiateté de cette violence".
C'est réussi. American Primeval est déjà l'une des claques de cette année 2025.