"Le pire des virus c'est le racisme systémique !" Si la propagation du coronavirus engendre chez certains la psychose, il est à l'origine de nombreux commentaires et comportements racistes. Via le hashtag #JeNeSuisPasUnVirus, une jeune femme qui veut rester anonyme veut dénoncer les amalgames et le racisme quotidien dont les asiatiques sont victimes. Dans un long message partagé sur Twitter, elle regrette un "déferlement raciste" envers les personnes "asiatiquetées".
"Il y a un processus de "racialisation" qui est fait sur ce virus. On sait très bien qu'un virus n'a pas de nationalité !", écrit-elle, "tout ça me touche personnellement. J'en viens même à me demander comment les gens pourraient réagir dans les espaces publics si jamais je toussais.". Elle met en avant que ce racisme va plus loin que cette histoire de coronavirus et dure depuis bien (trop ?) longtemps : "J'ai l'impression que d'une manière générale, y compris dans les milieux militants décoloniaux, le racisme anti-asiatique est souvent minimisé voire pas du tout abordé".
Un constat fait par de nombreux internautes, qui ont repris le hashtag : "On en est là, devoir expliquer que tous les asiatiques de France ne portent pas le virus. Cette histoire de virus permet juste à certain de déverser leur haine anti asiatique déjà latente pour gagner des RT ou pour briller auprès de leurs con génères.". Certains font le rapprochement avec les amalgames suite aux attentats : "Tout les asiatique ne sont pas chinois. Tous les Chinois ne sont pas nés en Chine et n'y sont jamais allés. Un asiatique qui tousse n'a pas le #coronavirus. Insulter un asiatique à cause du virus, c'est comme insulter un musulman à cause des attentats".
D'autant que les stigmatisations ne se limitent pas aux réseaux sociaux, comme le précise un internaute : "Oui oui. Des gens se font insulter et expulser des transports parce qu'ils sont Asiatiques. Y a pas que les blagues/ de la haine sur les réseaux sociaux. La discrimination se passe aussi dans la vraie vie".