Les microtransactions sont désormais la norme, notamment dans les jeux mobiles. En effet, là où de nombreux jeux peuvent être téléchargés et joués gratuitement, ils nécessitent ensuite de sortir le porte-monnaie pour passer différents niveaux et/ou obtenir quelques bonus qui permettront ensuite d'améliorer l'expérience au cours du jeu.
Or, si les montants sont souvent minimes, ceux-ci sont néanmoins fortement critiqués depuis de très nombreuses années. En cause ? En apportant l'illusion de ne quasiment rien dépenser en permanence, cette forme de financement attire facilement de jeunes joueurs qui ne se rendent pas compte du piège. Et à cette occasion, une affaire survenue en Chine l'an passé a parfaitement pointé du doigt les dérives désastreuses de ces options in-game.
Que s'est-il passé ? Une adolescente de 13 ans a tout simplement épuisé les économies d'une vie de ses parents en quelques mois seulement. Et cela aurait même pu s'aggraver davantage si l'un des enseignants de l'enfant n'avait pas appelé les parents pour les informer de ses soupçons quant à l'addiction de leur fille aux jeux. Une alerte qui a motivé le couple à mener l'enquête, jusqu'à y découvrir le pire.
En se rendant sur son compte bancaire, la mère de famille a réalisé avec horreur que leurs économies ne se résumaient plus qu'à 0,5 yuan, soit l'équivalent de 6 centimes. Tout ce que les parents possédaient, soit près de 60 000 euros, étaient partis en fumée en l'espace de 4 mois seulement. Une situation dramatique qui s'expliquerait par la stratégie adoptée par l'adolescente, qui aurait consciencieusement caché ses transactions en supprimant les alertes bancaires associées.
A lire aussi : A la Paris Games Week, le combo entre handicap et jeux vidéo inspire toute une série d'événements !
Et pour ceux qui se demandent comment il est possible de dépenser autant d'argent pour du jeu vidéo, voici ce qui a été découvert :
- 16 000 euros auraient été consacrés à l'achat de divers jeux mobiles.
- 27 000 euros auraient été dépensés pour des options in-game.
- 16 000 euros auraient également servi à des services pour ses propres camarades de classes.
A noter que pour cette dernière ligne de dépenses, l'adolescente aurait expliqué qu'elle était régulièrement victime de harcèlement à l'école et qu'elle s'était sentie obligée de faire ça pour qu'on la laisse tranquille. Elle aurait notamment été la cible de pression constante des élèves de sa classe pour acheter des jeux.
Enfin, pour ceux qui s'interrogent aujourd'hui sur la facilité de l'adolescente de 13 ans à ruiner sa famille, la réponse a de quoi faire grincer des dents. Afin de lui permettre de prendre soin d'elle en cas d'urgence, spécialement durant leurs absences, ses parents lui avaient offert une carte bancaire reliée au compte principale. Elle n'avait donc plus qu'à se servir, sans jamais voir plus loin que les micro-sommes demandées par les éditeurs.
A cet effet, l'adolescente aurait assuré qu'elle ne visualisait pas véritablement ce qu'elle dépensait et ne comprenait pas vraiment les dangers de son attitude. Une version qui a malgré tout fait tiquer sa famille puisque, à l'inverse, elle savait parfaitement comment faire disparaître les preuves de ses actions...
Cet article a été écrit en collaborations avec nos confrères de Gamepro.