La mort de Lindsay, cette collégienne de 13 ans du Pas-de-Calais, a ému la France entière. Longtemps harcelée à l'école et cyberharcelée au quotidien, cette dernière a contemplé le suicide jusqu'à passer à l'acte. Un véritable drame auquel s'ajoutent de nouvelles insultes comme l'a raconté sa mère sur le plateau de TPMP lundi 29 mai.
"Toutes celles qui ont insulté ma fille continuent. Elles continuent les menaces, les insultes, sur les réseaux, même maintenant qu'elle est plus là : 'enfin, elle est plus là !', 'elle est morte cette p*te', 'je vais pisser sur sa tombe', 'je vais cramer sa tombe'... Ça n'arrête pas", a-t-elle déclaré avec horreur. Dès le lendemain, c'est Maïlys, la meilleure amie de Lindsay, qui a livré son témoignage devant Cyril Hanouna. "En colère", "triste" et "perdue", la jeune adolescente avoue recevoir de nombreuses critiques et insultes. Comme si la profonde peine qu'elle ressent depuis la disparition de sa meilleure amie ne suffisait pas.
Cette triste affaire a pris un nouveau tournant ce jeudi 1er juin 2023. C'est en effet à cette date que les parents de Lindsay ont tenu une conférence de presse lors de laquelle le contenu de la lettre d'adieu de la collégienne a été révélé. Une lettre avec des mots connus de tous et totalement ignorés selon Me Pierre Debuisson, l'avocat de la famille.
"Chers parents, si vous lisez cette lettre c'est que je suis sûrement partie. Je suis désolée d'avoir fait ça mais je n'en pouvais plus des insultes matin et soir, des moqueries, des menaces. Je n'en peux plus et j'ai envie d'en finir. Mais rien ne les arrêtera car malgré tout ce qu'il s'est passé, elles me voudront toujours du mal. Pardon maman, je suis partie rejoindre papa et j'espère de tout coeur que ce que j'ai fait aura servi à quelque chose. Je pense que ce que j'ai fait va les réjouir. Elles (ses harceleuses, ndlr) penseront qu'elles ont gagné et arrêteront tout ça. Je ne pouvais même pas me confier au directeur car il ne voulait rien entendre. La seule chose que je pouvais faire était de partir. Faites attention à Maïlys et ce qui pourrait lui arriver. Faites attention à vous, au revoir". Des mots terribles qui rappellent à quel point le harcèlement scolaire doit être lourdement sanctionné.