Les organisateurs de la FIAC ne s'attendaient certainement pas à ça. Dans le cadre de la programmation "Hors les murs" de la Foire internationale de l'art contemporain, une sculpture de 24 mètres de haut signée Paul McCarthy a été installée ce jeudi au milieu de la place Vendôme. Oui mais voilà la forme de cette oeuvre évoquant autant un sapin vert (Tree, c'est le nom de l'oeuvre) qu'un sex toy, sa présence dans les rues de la capitale a déclenché la polémique. Et pendant que certains se contentaient de critiquer sur les réseaux sociaux, Le Monde révélait que l'artiste Paul McCarthy avait été agressé et frappé lors de l'installation de son oeuvre.
Cette nuit, les anti-art contemporain ont franchi une étape supplémentaire. La sculpture gonflable a été vandalisée et dégradée. "Des individus ont sectionné les câbles qui maintiennent la sculpture en place, profitant d'un moment d'inattention de l'agent de sécurité. L'oeuvre gonflable s'est affaissée. Le responsable a choisi de la dégonfler volontairement. Des investigations sont en cours", a rapporté une source policière à l'AFP. Si l'oeuvre, visiblement pas trop abîmée, est en cours de regonflage, Anne Hidalgo et son adjoint à la Culture ont exprimé leur révolte : "Je condamne fermement l'agression inadmissible de Paul McCarthy et la dégradation de son oeuvre place Vendôme. Vive la liberte des artistes!"
Sur Twitter, l'affaire a déjà son nom : le "Plug Gate" et continue d'agiter les internautes. Tandis qu'à la Monnaie de Paris, une mise en garde officielle sur "le caractère sexuellement explicite et parfois violent" des oeuvres a été ajoutée à l'entrée de l'exposition consacrée à Paul McCarthy.