Après la venue de Pamela Anderson à l'Assemblée nationale ou encore Maeva Ghennam citée à l'Assemblée nationale, c'est une autre histoire qui a fait réagir dans l'hémicycle ! En effet, un scandale a éclaté à l'Assemblée, ce mercredi 3 novembre 2022. Un député de La France Insoumise, Carlos Martens Bilongo, parlait d'un bateau de migrants quand une voix a lâché : "Qu'il retourne en Afrique".
Face à cette remarque raciste, les députés de la Nupes se sont indignés. Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale a demandé, choquée : "Quel est le député qui vient de prononcer cette phrase ?". Il s'agit de Grégoire de Fournas, député RN (Rassemblement national). "Compte tenu de la gravité des faits" et de "l'émotion légitime", Yaël Braun-Pivet a demandé la fin de la séance et des questions au gouvernement. La séance a donc été suspendue.
Et la présidente de l'Assemblée nationale a révélé à LCP (La Chaîne Parlementaire) que des sanctions risquent d'être prises. "Le bureau de l'Assemblée est le seul organe apte à prononcer des sanctions plus importantes que le rappel à l'ordre (...) il aura lieu demain à 14h30, pour prononcer sur une éventuelle sanction à l'égard de ce parlementaire" a-t-elle prévenu.
"Le racisme n'a pas sa place dans notre démocratie" a souligné la Première ministre, Elisabeth Borne. Elle a confirmé que "naturellement", le bureau de l'Assemblée nationale "devra prendre des sanctions".
Carlos Martens Bilongo a aussi réagi sur LCP. Le député a assuré être visé : "Aujourd'hui, on m'a renvoyé à ma couleur de peau. Je suis né en France, je suis député français", "On voit la vraie face du Rassemblement national. C'est honteux (...) Je remercie tous les députés qui ont fait bloc avec moi".
Grégoire de Fournas a lui aussi réagi, mais a démenti avoir parlé du député de LFI. "Quand j'ai dit 'Qu'il retourne en Afrique', je ne parlais pas du député, je parlais du bateau de passeurs de migrants" a-t-il déclaré. Et sur BFMTV, il a précisé que sa phrase aurait été "détournée par La France insoumise" qui chercherait "des prétextes pour faire des interruptions de séance". "C'est une polémique qui n'a pas lieu d'être" a-t-il ajouté, affirmant qu'il ne présentera pas d'excuses "pour quelque chose qu'il n'a pas fait".