C'est une vague de dénonciations qui touche actuellement le milieu du jeu vidéo, et plus particulièrement la plateforme Twitch. Ces derniers jours, de nombreuses joueuses ont accusé des gamers de sexisme, abus de pouvoir, harcèlement ou agressions sexuelles. Parmi les joueurs accusés : ProSyndicate, SayNoToRage ou encore MoMaN. Mais outre ces allégations (qui seraient près de 70 selon le New York Times), c'est le laxisme de Twitch et de son PDG Emmett Shear qui est pointé du doigt, alors qu'aucune sanction n'a été prise contre eux.
La filière d'Amazon réagissait dans un tweet partagé dimanche et promettait de réagir en conséquence : "Nous prenons très au sérieux les accusations de harcèlement sexuel. Nous examinons de près les comptes de créateurs concernés qui sont affiliés à Twitch et nous allons travailler avec les forces de l'ordre si nécessaire. Nous sommes reconnaissants à ceux qui ont eu le courage de parler et nous sommes déterminés à travailler pour rendre la communauté du streaming plus sûre pour tous". L'entreprise envisage des sanctions pouvant aller de l'annulation de certains partenariats à un bannissement de la plateforme.
Une réponse loin d'être suffisante pour les joueuses, qui ont lancé le mouvement #TwitchBlackOut, appelant à boycotter la plate-forme ce mercredi 24 juin 2020, en se connectant pas et en ne stressant pas de minuit à 23h59. Certains ont même désinstallé l'application ou annulé leurs abonnements et une pétition a été créée sur Change.org pour dénoncer le laxisme de Twitch face aux abus. D'autres encore trouvent que ce mouvement n'est pas suffisant : "C'est déjà très bien que ce hashtag soit mis en avant et fasse parler. Par contre, je pense qu'il est encore plus important que les concerné-es gardent l'espace de parole plutôt que de prendre le risque d'être encore + invisibles".