Il y a dix ans, la comédienne Marie Trintignant mourait sous les coups de son compagnon Bertrand Cantat. Après plusieurs années passées derrière les barreaux, le chanteur de Noir Désir a repris le chemin de la scène et des collaborations avec Shaka Ponk en 2011 et Amadou et Mariam en 2012. Le livre de deux journalistes, Bertrand Cantat-Marie Trintignant. L'amour à mort, vient déterrer une autre sombre histoire : celle du suicide de son ex-femme Kristina Rady en 2010.
Elle était venue prendre sa défense en 2003 à Vilnius, suite au meurtre de Marie Trintignant. Kristina Rady a pourtant mis fin à ses jours en janvier 2010, peu de temps après la libération de Bertrand Cantat, revenu vivre avec elle et leurs deux enfants. Dans un livre à paraître intitulé Bertrand Cantat-Marie Trintignant, L'amour à mort, les deux journalistes Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard reviennent sur le double drame. L'Express, qui a pu se procurer l'ouvrage en avant-première, en publie des extraits et retranscrit notamment l'intégralité du message de désespoir que Kristina aurait laissé à ses parents avant de se suicider.
Elle y décrit un Cantat "fou", et explique que l'amour que lui porte le chanteur est devenu un "cauchemar". "Hier j'ai failli y laisser une dent, (...) il m'a jeté quelque chose, de telle façon que mon coude est complètement tuméfié et malheureusement un cartilage s'est même cassé, mais ça n'a pas d'importance tant que je pourrai encore en parler" aurait-elle confié, selon les deux journalistes à l'origine de l'ouvrage. "J'ai échappé au pire à plusieurs reprises" ajoute-t-elle avant d'évoquer une "situation intenable". "Je déménagerai et je disparaîtrai simplement, car je dois disparaître" : ces quelques mots résonnent aujourd'hui comme une confidence prémonitoire.