Si l'on vous dit maison et cinéma d'horreur, à quoi pensez-vous ?
Réponse spontanée : aux maisons hantées, pardi. Qu'elles soient issus d'une fable gothique tendance manoir revisité ou d'un décor de banlieue pavillonnaire, de ces demeures américaines tradis qui ponctuent des films comme Halloween, Les griffes de la nuit, Scream...
Mais de tous ces exemples, deux surnagent dans l'imaginaire du public féru de films d'épouvantes : la baraque d'Amityville, surnommée à juste titre "la maison du diable" - dans le film éponyme, un pater familias y menace dangereusement toute sa famille - et celle de Poltergeist, classique signé Tobe Hooper (l'auteur de Massacre à la tronçonneuse) et Steven Spielberg (il en est le producteur). Autre maison hantée...
Car Poltergeist (1982) relate les sombres péripéties d'une fratrie mise à mal par des esprits frappeurs. Une diablerie surnaturelle indissociable de la grandiose maison où réside cette famille. Surprise ! Vous pouvez tout à fait visiter cette maison aujourd'hui. Bon, il va cependant vous falloir quelques moyens...
Impressionnante baraque de 210 m², la maison du film Poltergeist se retrouve effectivement en vente sur le marché de l'immobilier ! Pour en faire l'acquisition, il faudra accepter de déménager au nord de Malibu. Et de craquer quelque peu son portefeuille : le premier prix d'acquisition est proposé à 1,1 million d'euros. Ca fait peut être cher le délire de fan.
Construite en 1979, relate BFM TV, cette maison se constitue notamment de quatre chambres à coucher et trois salles de bain. Une actualité qui fait écho à une autre, nous rappelle le site d'actualités : la mise en vente en 2022 pour près de 3 millions d'euros de la baraque familiale du slasher movie onirique Les Griffes de la nuit du regretté Wes Craven.
En fait, on pourrait envisager le pourquoi de cette annonce comme le croisement de deux phénomènes culturels bien plus larges. Tout d'abord, le regain de la nostalgie qu'éprouve le public pour une époque révolue, les années 80 - et surtout, le cinéma américain de cette glorieuse décennie. Reboot, remake, requels, sequels (comme la sortie sur Netflix du quatrième opus du Flic de Beverly Hills tout récemment) démontrent toute l'étendue de cette rétromania à laquelle aucune franchise n'échappe. Réinvoquer Poltergeist va totalement dans ce sens.
Ensuite, la grande tendance des maisons de stars mises à disposition du public. Directement associée au nom de Steven Spielberg, qui en tant que producteur se retrouvait très souvent sur le plateau du film d'horreur, cette maison diabolique est étroitement liée à l'un des géants du septième art. L'acheter semble cohérent dans une époque où, l'an dernier encore, le couple de célébrités Ashton Kutcher et Mila Kunis suscitait les passions en se contentant de... Louer leur villa sur un célèbre site spécialisé dans ce domaine de transaction.
Buzz pour toutes ces raisons, et bien d'autres encore : la fascination du public pour les légendes urbaines, par exemple. Il y en a plein qui circulent depuis quarante ans au sujet de Poltergeist, film qui aurait engendré des malédictions et condamné toute une partie de son équipe. Des superstitions un brin macabres chères aux fans qui ont participé à la teneur pas seulement populaire, mais mythique de ce film...