Si le vendredi est souvent le jour des grosses sorties chez Netflix, et c'est encore le cas avec de belles nouveautés, c'est cette fois du côté de Prime Video que tous les regards étaient tournés. Citadel, la fameuse série au budget digne d'un craquage d'un émir du Qatar, a enfin débarqué via ses épisodes 1 et 2. Comme de nombreux médias, Purebreak a pu voir les trois premiers épisodes. Et si on attend la suite avec une certaine impatience, on doit aussi avouer qu'on reste un peu perplexes.
Il faut dire que l'attente était grande. Au-delà des 200 à 300 millions dépensés pour Citadel, tout avait de quoi exciter sur le papier : un casting sexy dirigé par les frères Russo, une histoire d'espions avec de l'action, un peu de cul et même de l'humour... On la sentait bien.
Mais commençons par le synopsis. Citadel, c'est une agence méga secrète et indépendante de supers espions du monde entier rassemblés pour éviter que le monde ne parte trop en sucette. Après avoir maintenu ce qu'elle pouvait par miracle, l'agence est détruite par son double maléfique : Manticore. Il s'agit d'une autre entité secrète qui ne rêve que de profit, quitte à provoquer (entre autre) des guerres pour atteindre ses objectifs. De vrais méchants pas gentils du tout, donc. Ces vilains finissent par atteindre leur but et détruire Citadel. A ce même moment, deux de ses agents les plus efficaces tombent au combat. S'ils ne meurent pas, ils perdent en revanche la mémoire. On les retrouve alors huit ans plus tard, sans aucun souvenir de leur ancienne vie, mais avec laquelle ils vont devoir renouer pour sauver le monde.
Un très long synopsis pour, au final, une histoire assez banale. A l'image de la série ? Difficile à dire après avoir vu qu'un bout de cette saison. Pire, on n'arrive même pas à savoir si on accroche ou si on se dirige vers la déception de l'année. Lors de ces premiers épisodes, le cool et le bof bof s'enchaînent. A l'image de la scène d'intro qui, après nous en avoir mis plein les yeux avec ses décors luxueux et futuristes, ses scènes de baston, ses explosions ou la beauté des acteurs principaux, nous fait retomber tout de suite avec un générique passe-partout.
Idem du côté des personnages. Si le duo de héros pourrait se contenter d'apparaître sans parler pour nous captiver, c'est pourtant Stanley Tucci (Le diable s'habille en Prada, Hunger Games, Transformers, La Belle et la Bête...) qui nous donne le plus de plaisir avec son personnage de Bernard Orlick. Face à lui, tous les autres sont une succession de clichés qu'on voit arriver à 3 kilomètres et sont vus et revus.
Bref, rien de cata mais rien de bien nouveau non plus avec Citadel et on commence à se demander s'il était bien utile de tant dépenser et de nous faire attendre aussi longtemps pour nous offrir ce qui se dirige potentiellement vers un mélange de tout ce qui a pu être fait en film comme en série.
Grâce à son format court (environ 45 minutes), la série arrive pourtant à nous donner envie de voir la suite épisode après épisode avec une montée en puissance aussi attendue qu'espérée, et c'est déjà pas si mal. Après Les Anneaux de pouvoir, lâchée en cours par bien plus de la moitié de ses spectateurs (dont nous), souhaitons à Citadel de réussir à captiver tout le monde jusqu'à la fin, d'autant qu'une saison 2 est déjà commandée... et même deux spin-off !
Les deux premiers épisodes de Citadel sont dispo depuis ce vendredi 28 avril sur Prime Video. Rendez-vous ensuite chaque vendredi pour un nouvel épisode.