La sombre histoire a fait la Une de tous les médias la semaine dernière. Disparues depuis dix ans, Amanda Berry, Gina DeJesus et Michele Knight retrouvaient le chemin de la liberté grâce au voisin de leur tortionnaire Charles Ramsey, devenu depuis la coqueluche du Web. Pendant toutes ces années, elles étaient séquestrées dans la maison d'un certain Ariel Castro.
Ariel Castro pourrait choisir la même stratégie que Lukka Magnotta, le "dépeceur de Montréal" lors de son procès. Inculpé pour le viol et la séquestration de trois jeunes Américaines depuis dix ans, il aurait décidé de plaider non coupable. Un de ses avocats a declaré jeudi à l'AFP, "il plaidera non coupable" de toutes les accusations qui pèsent sur lui. S'il n'en a pas dit avantage, Me Jaye Schlachet a affirmé que "toutes les preuves" seraient "apportées lors de la procédure judiciaire". Il a même demandé de faire preuve de prudence à l'encontre de son client. Ce "n'est pas un monstre et il ne devrait pas être diabolisé par les médias" a-t-il ajouté. "Je demande à tout le monde d'être prudent avant d'exprimer une opinion".
Ce choix a de quoi surprendre. Les preuves semblent pourtant accablantes : les témoignages des jeunes femmes décrivant leur séquestration ainsi que les éléments trouvés dans sa maison, notamment une lettre où il reconnait être un "prédateur sexuel", risquent de peser lourd, très lourd dans la balance. Le procureur américain Timothy McGinty a affirmé qu'il envisageait de requérir la peine de mort contre le suspect, jugeant les actes subis par les victimes, comme "dépassant l'entendement".