En début d'année, l'Ifop dévoilait une enquête mettant en lumière le fait qu'un homme sur 4 ne changeait pas de slip/caleçon/boxer tous les jours... Si ça choquait de nombreuses personnes, cette nouvelle étude de l'Ifop, menée pour le site 24matins risque de les surprendre encore plus. Celle-ci constate en effet un laisser-aller des Français en matière d'hygiène corporelle et vestimentaire en cette période de confinement. Là encore, 1 homme sur 4 avoue changer de sous-vêtement 1 à 3 fois par semaine : "41% des hommes vivant seul admettent ne pas changer de slip ou de caleçon tous les jours", précise le directeur du pôle actualité de l'Ifop, contre 15% des femmes vivant seules.
De manière plus générale, 74 % des femmes seulement procèdent à une toilette complète quotidienne (contre 81 % avant le confinement), alors que les hommes ne sont plus que 61 % à se laver tous les jours (30 % deux fois par semaine). Sans grande surprise, les personnes qui sont confinées seules sont celles qui se laissent le plus aller, avec les personnes âgées de plus de 65 ans : 49% d'hommes et 61 à 66% de femmes se lavent quotidiennement. Chez les couples de plus de 20 ans, il y a aussi du relâchement, contrairement aux jeunes couples qui continuent à prendre soin d'eux.
François Kraus, directeur du pôle Politique et Actualité à l'Ifop a souligné la contradiction entre l'augmentation des lavages de mains provoquée par la crise sanitaire et cette baisse de l'hygiène générale en confinement : "La crise sanitaire est le théâtre de tendances divergentes en matière d'hygiène et de propreté : si dans l'une c'est la crainte d'être infecté qui engendre une révolution culturelle en matière d'hygiène sanitaire, à l'inverse, le fait de ne plus craindre d'être stigmatisé pour son manque de propreté ou de négligence vestimentaire se traduit par une détérioration des règles d'hygiène corporelle quotidiennes".
Pourquoi s'habiller lorsqu'on peut rester en pyjama pour regarder Netflix toute la journée ? Le télé-travail n'aide pas non plus, alors que rester en survêt ou pyjama derrière son ordi semble ne déranger personne... "In fine, ces tendances confirment que les règles d'hygiène restent avant tout liées au degré de sociabilité des gens et la prise en compte du regard d'autrui dans son apparence corporelle. Dès lors qu'il n'y a plus de regard d'autrui, on observe des ruptures dans le respect des pratiques hygiéniques de base", ajoute-t-il auprès du Parisien. En gros : moins on sort, moins on est propre.