

Des poussières radioactives datant des essais nucléaires de la Guerre froide persistent encore aujourd'hui dans l'environnement. Une étude internationale récente, publiée dans la revue Science Advances, révèle la présence de ces particules dans l'air ambiant en Europe occidentale, notamment en provenance du désert du Sahara.
L'étude, menée par des chercheurs français, espagnols et japonais, a analysé 53 échantillons de poussière provenant de six pays européens. Leurs investigations ont pointé du doigt la région de Reggane, en Algérie, où la France a effectué 17 essais nucléaires entre 1960 et 1966. Un épisode de transport de poussière saharienne particulièrement intense en mars 2022 a permis de collecter des données précieuses et de retracer l'origine de ces particules.

Si la France a initialement été suspectée, l'analyse des isotopes présents dans les échantillons a révélé une vérité plus complexe. La contamination radioactive est en réalité le fruit des nombreux essais nucléaires menés par les États-Unis et l'Union soviétique durant la Guerre froide.
Les poussières radioactives issues de ces essais, réalisés notamment au Nevada, aux îles Marshall, au Kazakhstan et en Nouvelle-Zemble (archipel en Russie, ndlr), se sont disséminées à travers le globe et sont encore détectables aujourd'hui.

Malgré la persistance de ces poussières radioactives, l'étude se veut rassurante : les risques pour la santé humaine seraient minimes. Les niveaux de radioactivité détectés restent faibles et comparables aux retombées globales présentes dans les sols du monde entier.
Cette découverte, digne d'un film de science-fiction, nous rappelle l'héritage durable des essais nucléaires de la Guerre froide. Si l'impact sur la santé semble limité aujourd'hui, elle souligne l'importance de la vigilance et de la surveillance continue de la radioactivité dans l'environnement.