I'll be there for youuuuu ! Gare à celui ou celle qui osera nous faire croire que cette phrase ne fut pas prononcée en rythme dans son salon. Dans la vie, il y a les séries qu'on consomme à toute vitesse puis qu'on oublie, il y a celles qui font date avant de devenir un poil poussiéreuse, puis il y a celles qui font partie intégrante du quotidien de tout un chacun.
En somme, le genre de séries qui a accompagné pas à pas une génération et qui, aujourd'hui encore, parvient à en toucher de nouvelles. La cheftaine en titre de cette catégorie, c'est évidemment Friends, diffusée pour la première fois en 1994 sur NBC et toujours présente en bruit de fond sur l'ordinateur ou la télévision de millions de personnes. Et ce dimanche 22 septembre 2024, la comédie culte a fêté ses trente ans ! L'occasion pour moi de classer nos six friends, du meilleur au pire.
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Peut-être allez-vous grincer des dents, mais c'est mon top, je fais ce que je veux. Tout en haut du panier de ce classement, impossible pour moi de ne pas imposer Monica. Car il s'agit ici de classer des amis, pas uniquement des personnages de fiction. Sensible, généreuse, toujours prête à se plier en quatre pour que le groupe ne se délite pas, à se plier en huit pour faire plaisir à tout le monde (on se souvient d'un certain épisode de Thanksgiving...), Monica c'est surement l'amie la plus honnête, la plus solide, la plus dévouée.
Alors, d'accord, elle a ses petits défauts. Inflexible, control freak, maniaque, pas toujours capable de prendre des pincettes, trempe parfois un peu trop dans le jugement. TRÈS BIEN. On le sait. Mais Monica se décarcassera toujours pour vous filer un coup de main. Jusqu'à vous héberger ou éponger vos larmes de crocodiles. Car Monica en aura toujours vu des pires. Harcelée à l'école à cause de son poids, souffre-douleur de ses parents ou encore incomprise la plupart du temps, le recul et la maturité dont elle a été capable de faire preuve face à ces épreuves lui permettent souvent de donner de bons conseils. Vous ne me convaincrez jamais du contraire : Monica est le ciment de ce groupe.
Dans le genre personnage iconique, on tient là un sacré bout. Phoebe, on l'adore pour ses chansons dérangeantes, son dressing fabuleux, son dévouement pour ses ami.e.s, son honnêteté sans faille. Beaucoup l'ont taxée d'abrutie. De nunuche un poil assistée. Je me permets donc de leur rétorquer que ses tendances baba cool, naïves et un peu décalées, sont loin de correspondre à ce qu'ils décrivent.
Par ailleurs, Phoebe est sûrement l'une des plus indépendantes de ce groupe. Appartement solo, constante dans son travail (malgré des méthodes disons... peu conventionnelles), mère porteuse, capable d'incarner un véritable rayon de soleil malgré les horreurs qui lui sont arrivées (pêle-mêle, on parle ici de mort, d'abandon ou encore de suicide). Si Monica est le ciment de ce groupe, alors Phoebe en est la véritable glu, une glu à paillette certes, mais une glu qui tient bon. Pas étonnant de voir chaque membre du groupe faire appel à elle pour des conseils, s'en remettre à elle lorsqu'il s'agit de confier leurs petits secrets. Elle forme des duos aussi hilarants que touchants avec la plupart d'entre eux, et aucune de ces relations ne se ressemble. Non, vraiment il n'y a pas à dire, on veut tous d'une Phoebe Buffay dans sa vie.
Jusque-là, rien de nouveau sous le soleil : Chandler (incarné par le désormais regretté Matthew Perry) est probablement le personnage favori de la série. Immensément sarcastique, un tantinet loser, régnant en maître depuis des décennies dans la catégorie "boyfriend of the month", il n'y a pas à dire, on se trouve face à l'un des meilleurs personnages de sitcom de l'histoire. Chandler est, sans aucun doute, le personnage le plus drôle de la série.
C'est d'ailleurs l'un des seuls à délibérément faire des blagues, lorsque les autres friends nous font rire grâce à un comique de caractère ou de situation bien huilé par les scénaristes du show. Il roast ouvertement les gens qui l'entourent, sans s'oublier au passage. Passé pro dans l'art de l'autodérision, il en devient franchement touchant. Pierre angulaire du groupe, un des deux bouts du tandem légendaire qu'il forme avec Joey, élu meilleur lead amoureux de Monica - peut être meilleur lead amoureux de la série - il cumule les prix et le mérite. En bref, Chandler, on l'adore et il le vaut bien.
On fait un petit virage hors du top 3, c'est le moment où l'on va commencer à rager, mais pas encore avec trop d'ardeur. Petite fille pourrie gâtée contrainte de prendre un bon coup de maturité dans le tarin dès l'épisode 1, Rachel est la petite nouvelle du groupe. C'est par son arrivée que la série démarre. Jolie blonde que la vie dans le luxe a rendu assistée, son incompétence dans certains jobs font sourire. Elle ne trouve d'ailleurs vraiment sa voie que lorsqu'elle fréquente des milieux un peu plus huppés.
Mais allons droit au but : pourquoi Rachel craint un peu en tant que copine ? Alors, on ne dit pas qu'elle devrait être taxée de persona non grata (non, ce statut, on le réserve à Ross dont on parlera plus tard). Pas du tout même. Mais regardons un instant la vérité en face : Rachel est franchement autocentrée, embourbée dans des situations parfois douteuses (on laisse s'envoler une pensée à Tag, son amant bien trop jeune), maladroite dans ses mots et pas toujours juste dans ses positions. Rachel fait souvent grincer des dents. Personnage de série par excellence, de qui le drame provient, elle crée une petite dose de chaos autour d'elle, bien que cela reste assez mignonnet pour ne pas non plus devenir insupportable (n'est pas Elena Gilbert de Vampire Diaries qui veut).
Alors oui, il est beau, charmant, rigolo, mais admettez un instant que dans un top où l'on classe les friends du meilleur au pire, Joey ne peut honnêtement pas avoir sa place tout en haut. Irresponsable, narcissique, franchement ignare et indigne de confiance, si l'on s'en tient à une description purement factuelle de ce personnage, difficile de le défendre. Et ça tombe bien, car je n'ai pas l'intention de le faire.
Il a beau avoir un capital sympathie bien chargé, il s'agit tout de même d'un monsieur à côté de ses pompes, rêvant à une carrière d'acteur non pas pour un quelconque goût pour le septième art, mais surtout parce que ça pourrait lui permettre de rencontrer du beau monde et de belles filles. Amant volage aux méthodes discutables, grand enfant (et dans ma bouche, ce n'est pas un compliment), Joey est probablement l'un des personnages les plus désespérants de la bande de copains.
D'habitude, c'est le meilleur pour la fin, eh bien changeons aujourd'hui la donne. Ross est probablement le personnage le plus insupportable de ce groupe. Tant et si bien que si on m'en donne le choix, je préfère passer une éternité avec Janis et ses "OH MY GOD" qu'avec Ross et son "We were on a break".
Auto-centré, persuadé d'être plus malin que tout le monde, homophobe, lesbophobe, toxique à souhait autant dans ses relations amoureuses qu'amicales, il est difficile de réaliser qu'il est le frère de la meilleure friends de ce groupe. Est-ce bien utile de continuer ce massacre ? Probablement pas. Car Ross est à ce groupe ce que la fourchette est à la purée : inutile et agaçant.
Voilà ! On a terminé ce top. Et ça nous a donné envie de binger à nouveau la série. Un prétexte de plus, un prétexte de moins, on n'est plus à ça près, non ?