Purebreak : Depuis combien de temps tu fais de la musique ?
Gjon's Tears : J'ai commencé à peu près quand j'avais 8 ans. Alors qu'on me demandait ma passion en classe, je ne savais pas quoi dire, je me suis rendu compte que je n'avais pas de passion. Ça m'a tellement énervé que, quand je suis rentré à la maison, j'ai dit à ma mère que je voulais aussi avoir quelque chose à moi. J'ai essayé le foot, le patinage artistique, le karaté et puis j'ai eu un déclic avec le piano. Ce qui s'est passé ensuite, c'est que mon grand-père qui habitait au Canada est venu chez moi, il m'a demandé de lui jouer "Can't help falling in love" d'Elvis Presley. Je l'ai apprise et je lui ai chanté, avant qu'il reparte et là il commence à pleurer. C'est pour ça que j'ai gardé le nom de Gjon's Tears. Ces larmes étaient tellement symboliques pour moi que j'ai voulu les garder dans mon nom de scène.
"C'était la vraie surprise"
Pourquoi avoir décidé de participer à The Voice ?
C'est ma maman qui m'a inscrite en cachette, sans me le dire. C'était la vraie surprise quand on m'a contacté pour faire partie de l'émission. Au début, j'ai hésité, j'ai eu un peu peur que cette aventure gâche tout ce que j'avais créé avec mon groupe, qui s'appelle aussi Gjon's Tears. Je me suis rendu compte que, pour participer à The Voice, si je m'appelais juste Gjon, j'avais peur de devenir le Gjon de The Voice. Le fait d'avoir d'avoir gardé mon nom, je trouve que c'est un avantage.
Quel genre de messages tu reçois depuis les auditions à l'aveugle ?
Plein de messages positifs de la Suisse, de la France, de l'Albanie même, énormément de messages positifs. Je suis assez étonné qu'il y ait autant de soutien sur les réseaux sociaux et sur Youtube. Les gens sont très réactifs.
Tu reçois des déclarations d'amour ?
Oui (rires), je reçois même des déclarations de mariage. C'est drôle.
Comment tu réagis ?
J'aime beaucoup répondre aux gens, j'adore ! Après les auditions à l'aveugle, quelqu'un avait fait un montage de moi avec ma combinaison qui fais de la peinture et ça m'a fait tellement rire ! C'est le genre de choses que j'adore ! Ça me fait rire que les gens réagissent et profitent de tout ça. Je suis venu dans cette émission pour prendre des risques, pas seulement dans les chansons, mais aussi dans la façon dont les gens nous voient. On peut être soutenu, comme on peut ne pas l'être.
"Je suis impressionné de ne jamais avoir reçu aucun retour négatif"
Tu t'étais préparé à cette exposition médiatique ?
C'est difficile d'être préparé. Même si on se prépare mentalement, quand ça arrive vraiment, ce n'est pas du tout la même chose, c'est quelque chose que l'on ne peut pas préparer humainement. Après, on peut prévoir, avoir une structure mentale solide, un environnement et une famille qui nous soutiennent, des bases solides et, bien sûr, après on est prêt à affronter ce genre de choses. Et, surtout, je suis impressionné de ne jamais avoir reçu aucun retour négatif ! Personne ne m'a écrit en me disant que ce que je faisais, c'était de la merde. Je sais que ce que je fais ne plaît pas à tout le monde, c'est normal et heureusement. Je suis étonné de n'avoir reçu aucun retour négatif, et c'est d'autant plus valorisant de voir qu'il y ait autant de gens qui me soutiennent.
Tu as été sauvé par le public lors des premiers lives, ça t'a fait quoi ?
C'était vraiment la surprise, j'étais très ému et très heureux parce que je ne m'y attendais vraiment pas. Pour moi, London a été exceptionnelle. On arrive à un stade où on était à peu près 10 000 quand on a commencé, là on se retrouve à 12 et, au final, c'est juste une question de préférence et plus de talent. Tout ce qu'on est en train de vivre maintenant, c'est la cerise sur le gâteau. On n'a tous plus rien à prouver. On arrive à un stade où on sait chanter. Si on a quelque chose à prouver, c'est uniquement à soi-même.
"On n'a tous plus rien à prouver"
Tu es face à Whitney, qu'est-ce que tu as de plus qu'elle pour gagner ?
Je vais essayer de réussir au mieux ma prestation, en espérant qu'elle arrive elle aussi à la faire au mieux. Mais, comme j'ai dit avant, c'est juste une question de préférence, ça ne se joue plus au talent. Moi en tout cas, je vais être sincère, comme je l'ai toujours été et faire au mieux. Je vais essayer d'assurer ma prestation.
La première chose que tu ferais si tu gagnais The Voice, ce serait quoi ?
(Rires) Je suis pas sûr de pouvoir le dire, ça va dégrader mon image... La première chose que je ferais, je sors et je vais boire beaucoup de Gin Tonic. Je fais la fête !
"J'ai déjà préparé certains titres"
A quoi ressemblerait ton premier album ?
En fait, avant de participer à l'émission, j'ai sorti un single qui s'appelle "Babi" qui est disponible sur Youtube. Ça ressemble un peu à ce que j'aimerais faire. Mais j'aime faire tout et n'importe quoi. J'ai déjà préparé certains titres et il y a vraiment de tout, après à voir avec les maisons de disques ce qui passe. J'aimerais surtout faire de l'hindi-pop, avec des influences de partout, de mes origines (albanaises), avec des titres qui sonnent un peu comme l'Angleterre des années 50, des titres très country, très électro... J'adore les mélanges !
Avec qui aimerais-tu collaborer ?
Y'a beaucoup de personnes avec qui j'aimerais collaborer ! Des personnes qui peuvent m'apporter quelque chose de nouveau et d'intéressant. Il y a une artiste dont je me dit que si j'ai collaboré avec elle, j'ai tout réussi dans la vie, c'est Grace Jones, une chanteuse britannique jamaïcaine qui a eu énormément de succès dans les années 80-90. Elle est incroyable !
Propos recueillis par Marion Poulle. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.