Longtemps critiqué par les médecins qui ne voyaient qu'en lui de possibles dérives comme l'automédication, Google serait finalement utilisé de façon intensive par les professionnels de santé. Selon une enquête réalisée par l'agence de communication Hopscotch Digital et l'institut d'études spécialisé dans la santé Listening Pharma, le célèbre moteur de recherche serait d'ailleurs devenu un outil incoutournable de la consultation.
Pendant que la firme de Moutain View peaufine son service de livraison express et ses lunettes intelligentes, 96% des généralistes utiliseraient la plate-forme web. 25% d'entre eux le feraient plusieurs fois par jour dans l'optique de recueillir des informations médicales. Ils sont également 14% à préférer le site de la Haute Autorité de Santé plutôt que le support papier pour trouver des indications sur des pathologies ou encore sur les effets de certains médicaments prescrits.
Mais les docteurs ne sont (malheureusement) pas les seuls à plébisciter Google. Les malades du net s'informeraient de plus en plus souvent sur la toile lorsqu'une petite fièvre pointe le bout de son nez. Des internautes souvent dirigés vers des sites comme Doctissimo ou Wikipédia, dont "la fiabilité des contenus générés par les utilisateurs peut être sujette à caution" explique Sylvain Page, Directeur d'Hopscotch Digital.
Ces patients virtuels sont enfin très bavards lorsqu'il s'agit de discuter de leurs maladies. 8 sujets santé sur 10 sont donc "issus des internautes". Facebook et Twitter contribueraient largement à ce phénomène, 80% de ces sujets étant partagés sur les deux réseaux sociaux préférés du net. Et les hashtags préférés des twittos (bientôt mélomanes émérites ?), celui du diabète et du cancer occuperaient le haut du classement.