Pendant que Arrow, The Flash ou encore Supergirl nous permettent de suivre nos super-héros préférés en action, Gotham a pris un parti pris aussi étonnant que génial : suivre la jeunesse de Bruce Wayne en même temps que la montée en puissance des cultissimes vilains de DC Comics. De quoi assister au chassé-croisé de nombreux destins et se familiariser avec des personnages que l'on ne connait finalement pas si bien. Et quoi de plus réjouissant que de découvrir les débuts chaotiques des héros, tout en sachant l'avenir qui les attend ?
Certains aimeront, d'autres ne s'y feront probablement jamais, mais il est difficile de rester insensible à la mise en scène de Gotham. Et pour cause, si la série garde le côté sombre que l'on connait de l'univers du Chevalier Noir, elle s'offre également un côté "cartoonesque" qui nous fait à la fois penser aux films de Tim Burton, mais également à la série animée de 92 (rassurez-vous, on est cependant loin de la série de 1966 avec Adam West). De quoi permettre d'équilibrer l'importance des intrigues dans un monde finalement loin d'être réel, et d'apporter un regard différent à un univers qui a déjà tout connu côté adaptations. Et si ce n'est pas toujours très maîtrisé (Fish Mooney alterne entre le cool et le ridicule), cela reste très plaisant.
C'est l'un des gros points forts de la série, son casting est une réussite. Tandis que Ben McKenzie se glisse parfaitement dans la peau d'un James Gordon (sans moustache) intrépide et prêt à tout pour faire régner la justice, Donal Logue offre une épaisseur et un intérêt peu vus jusqu'ici à Bullock. Mais ce n'est pas tout, puisque la série a également su faire de beaux paris rapidement payants avec les casting de Robin Lord Taylor (Le Pingouin) et Cory Michael Smith (Edward Nygma), deux acteurs méconnus mais terriblement charismatiques et prometteurs. Enfin, si David Mazouz incarne un Bruce Wayne gentillet, le regard félin de Camren Bicondova (Selina Kyle) et la puissance de Jada Pinkett Smith (Fish Mooney) devraient facilement vous scotcher.