Si la saga de Rockstar Games s'est imposée, c'est grâce à tous ses à-cotés. Dans GTA, le joueur n'évolue pas simplement dans l'histoire en dézinguant du truand lors de séquences de tir et de courses-poursuites haletantes. Entre deux missions, ce dernier peut désormais - et parfois doit - jouer au bowling, s'adonner à une séance de base jump renversante ou encore se décontracter au club de striptease du coin pour développer ses relations ou entretenir la forme physique de son personnage comme dans un RPG. Tel est le programme de GTA 5 qui, à l'instar de ses prédécesseurs, mise grandement sur la pluralité des activités annexes pour captiver de très longues heures.
Grand Theft Auto a également popularisé un genre, celui des jeux dits "bac à sable". Par le biais de mondes ouverts gigantesques, qui ont gagné en superficie à chaque volet, la licence est devenue synonyme de liberté. Des développeurs ont depuis copié le concept, pour la plupart en vain. La raison ? Si certes les environnements de GTA sont imposants, ils sont avant tout vivants. Et c'est sur ce point que la saga s'est toujours démarquée face à des concurrents comme Saints Row ou Just Cause qui peinent à retranscrire cette vitalité à leurs décors, aussi impressionnante leur taille soit-elle.
Avec Grand Theft Auto, la frontière entre le cinéma et le jeu vidéo n'a jamais été aussi mince, une réussite que la série doit notamment à ses très nombreux clins d'oeil au septième art. De Scarface (GTA : Vice City) à Boyz in Da Hood (GTA : San Andreas) en passant par Heat (GTA 4), chaque épisode est un hommage aux plus grands blockbusters du cinéma Hollywoodien, porté par une mise en scène millimétrée, marque de fabrique des studios de développement américains.
La série Grand Theft Auto, au delà de l'aspect graphique et scénaristique, c'est aussi et surtout une claque pour nos esgourdes. Rockstar Games a rapidement compris, tout particulièrement à partir de l'épisode Vice City, que les meilleurs souvenirs de jeu se construisaient essentiellement autour d'une bande-son magistrale. Parce quoi de mieux que de descendre Verona Beach sur du Michael Jackson, cheveux au vent à bord d'une décapotable, ou encore de s'occuper dans les kilomètres de bouchons de Liberty City en écoutant un bon vieux 2Pac. Et à en croire sa tracklist impressionnante, GTA 5 ne dérogera pas à la règle.
Si côté mise en scène, GTA se rapproche tant des productions hollywoodiennes, c'est grâce notamment à ses doublages d'une crédibilité sans faille. Il faut dire que Rockstar Games n'hésite pas à faire appel aux meilleurs dans le domaine, le casting donnant littéralement le tournis avec des noms aussi prestigieux que Ray Liotta, William Fichtner, Robert Davi, Dennis Hopper et bien d'autres. Les développeurs du cinquième épisode auraient d'ailleurs fait appel à de vrais malfrats pour doubler certains personnages. Cela promet.
Pour mémoire, GTA 5 est disponible depuis le 17 septembre sur Xbox 360 et PS3.