Guess who's back ?
Dans Gran Turismo, non pas adaptation du jeu vidéo éponyme, mais d'une histoire vraie qui lui est liée (l'ascension d'un hardcore gamer de "GT", devenu un vrai pilote), Orlando Bloom fait son grand retour dans la course. Etonnant pour celui qui s'était éloigné d'Hollywood des années durant.
Dans la peau de l'instigateur cynique et calculateur d'un pari fou à la finalité dramatique (initier en partenariat avec Nissan l'entraînement de joueurs surdoués de Gran Turismo dans le but d'en faire de vrais pilotes), Orlando Bloom change un brin de registre - il n'inspire pas vraiment la sympathie - et surprend.
Enfin, ce qui surprend surtout, c'est d'assister à son inattendu come back dans une production mainstream. Car il est loin le temps de l'âge d'or du Seigneur des anneaux, de Pirates des Caraïbes et Kingdom of Heaven.
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Mais où étais-tu passé, Orlando ?
Mine de rien, la carrière d'Orlando Bloom n'est pas si inintéressante.
Idole de la génération "One" (oui, on parle bien du magazine qui ne faisait que des couvs Harry Potter et Le seigneur des anneaux), interprète iconique de Legolas, l'elfe le plus pointilleux de la Terre du Milieu, Will (acolyte malgré lui de Jack Sparrow), mais aussi Paris - le frère de Hector dans l'époustouflant Troie de Wolfgang Petersen, avec Brad Pitt - Orlando a connu une célébrité époustouflante. Et brève.
L'après fut plus douloureux. Même si pas exempt de rôles moins héroïques, plus nuancés, du coup de coeur de Kirsten Dunst dans la rom com Rencontres à Elisabethtown au Duc de Buckingham dans la version 3D des Trois Mousquetaires. Mais il faut bien l'avouer, après la trilogie des Pirates et Le Hobbit, on a bien plus entendu parler de la star pour sa relation avec la chanteuse Katty Perry.
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Malgré son retour en Legolas dans la série de films Le Hobbit en 2013, Orlando Bloom s'est peu à peu rangé des grosses prods américaines, comme l'a suggéré son passage très discret par le cinéma français (le thriller Zulu, la même année, par le réalisateur de Largo Winch). Et ce, pour se dédier à des projets moins lucratifs : devenir ambassadeur de l'UNICEF, soutenir des films indés à petit budget, mais aussi prendre à bras le corps sa passion, la moto, et produire (en 2015) un documentaire dédié au sujet : The Greasy Hands Preachers.
Une expérience au-delà de l'usine à rêves, sur laquelle l'acteur s'est expliqué : "J'ai vécu une course folle, et je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de gens qui aient connu une course comme ça, deux trilogies, un film de Ridley Scott, un film de Cameron Crowe... c'était un énorme course. J'en avais marre de me voir !".
"Et d'autant plus avec toute la publicité qui devait accompagner tous ces films. Inévitablement, vous finissez par vous épuiser vous-mêmes [...] J'ai fait par la suite ce que je pensais être juste. Des spectacles à Broadway [Roméo et Juliette en 2013], une série incroyable [Carnival Row en 2019], du théâtre [relativement récemment encore, en 2018]... c'était une période intéressante".
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"Je ne suis pas motivé par l'argent. Je ne suis pas motivé par la célébrité. Je suis motivé par le processus de création et la promesse que je me suis faite en tant que jeune acteur de théâtre", a encore détaillé Orlando Bloom auprès da la presse américaine, comme le relate le "Herald" de Nouvelle-Zélande.
En outre, Orlando Bloom a mis de côté pas mal d'ambitions hollywoodiennes pour se consacrer davantage à une autre passion, loin des caméras : la paternité. En 2020, il devenait effectivement papa pour la seconde fois. Un projet à plein temps !
Un train de vie beaucoup plus intime, quelque peu éloigné de la Croisette, qui l'incite désormais à poser cette réflexion : "Mon temps est devenu si précieux que je ne veux le consacrer qu'à des choses qui me donnent l'opportunité de grandir et peuvent me challenger, car c'est aussi ça être acteur".
Et si c'était enfin l'heure du come back ? Gran Turismo le suggère. A fond.