Gagner sa vie en postant des vidéos sur YouTube n'est, contrairement aux différents fantasmes provoqués par la montée en puissance de nombreux vidéastes, pas la chose la plus simple au monde. Au contraire, s'il est possible de récolter quelques euros grâce aux publicités diffusées avant/pendant une vidéo, cette stratégie est difficilement viable à elle-seule.
Et ce n'est pas Jhon Rachid qui nous contredira. Interrogé à ce sujet par le magazine Topo, l'humoriste a en effet confié que, malgré ses 810 000 abonnés, la solution de la publicité n'est pas la plus efficace pour vivre ET travailler sereinement : "La monétisation me rapporte 900€ par mois. Il faudrait des millions de vues pour vivre uniquement de cela."
C'est alors qu'intervient le partenariat avec une marque. Au programme ? Le vidéaste est payé pour parler/mettre en avant un produit dans l'une de ses vidéos. Une solution bien plus avantageuse financièrement, mais, comme l'explique Jhon Rachid, bien plus décriée par le public : "Ils nous traitent de vendus et demandent qu'on leur rende l'argent alors qu'ils n'ont rien payé. Je n'ai pas honte de faire des partenariats avec des marques que j'apprécie, tant que tout est transparent."
Et pour cause, si ces partenariats ponctuels (et non récurrents) avec les marques ne sont pas appréciés des spectateurs, lassés d'être harcelés de pubs et craintifs à l'idée de voir les vidéastes perdre leurs libertés, elles n'ont finalement que des avantages. Premièrement, ces collaborations permettent à Jhon Rachid de vivre : "J'y vois une façon de manger". Deuxièmement, elles assurent des vidéos de qualités supérieures pour la suite : "Cela me permet de faire des vidéos de meilleure qualité. Quand il faut payer un lieu de tournage, du matériel, des costumes... on dépense parfois 1 200€. Il m'arrive de réinvestir tout l'argent d'une collab dans le tournage suivant."
Traduction ? C'est du gagnant/gagnant et, contrairement aux fameux fantasmes, ce n'est pas avec ces partenariats que les vidéastes se baignent dans des piscines de billets. Rassurés ?