Josh Hutcherson squatte les salles de cinéma françaises ce mois-ci. Avant la sortie de l'explosif Hunger Games 3 - aka Hunger Games - La Révolte : partie 1 - le 19 novembre prochain, il interprète Nick dans Paradise Lost, ce mercredi sur nos écrans. Dans ce drame sombre réalisé par Andrea Di Stefano, l'Américain tombe amoureux de la belle Maria (Claudia Traisac) qui lui présente son oncle : Pablo Escobar (incarné par un bluffant Benicio Del Toro). Pour le couple, le bonheur ne va pas durer...
Déjà très proches sur le tapis rouge, Josh Hutcherson et Claudia Traisac ont accordé une interview complice à Purebreak avant la sortie de l'intense Paradise Lost. Leur alchimie, leurs souvenirs de tournage, les rumeurs de couple... les deux acteurs nous disent tout.
Purebreak : Paradise Lost est un film très sombre. C'est ce qui vous a séduit ?
Josh Hutcherson : Personnellement, ce n'est pas cet aspect de Paradise Lost qui m'a séduit, même si c'est effectivement un film sombre. Ce qui m'a séduit, c'est le personnage de Nick et les épreuves qu'il traverse. Puis aussi l'opportunité de travailler avec le réalisateur Andrea Di Stefano et, bien sûr, avec Benicio Del Toro qui joue Pablo Escobar. Après, c'est vrai que j'aime parfois regarder des films noirs et que je voulais jouer dans quelque chose de plus sombre, mais ce n'est pas ça qui m'a le plus attiré dans le projet.
Claudia Traisac : Ce que j'ai aimé dans le scénario, c'est qu'il passe de la lumière à l'obscurité. C'est très intéressant pour un acteur de jouer un personnage qui traverse ce genre d'épreuves, d'émotions.
Purebreak : On s'amuse quand même sur le tournage d'un film aussi sombre ?
J. H : Oh oui, le tournage de Paradise Lost a été un vrai plaisir ! Je pense d'ailleurs que c'est très important, quand on tourne un film aussi intense, de relâcher la pression et de s'amuser entre les prises. Parce que si pendant tout le tournage, on était aussi intenses que dans le film, on aurait envie de mettre fin à nos jours (rires).
C. T : Je me suis amusée quand on tournait les scènes vraiment intenses. Parce que quand tu es acteur, c'est super de jouer ce genre de scènes. Je me suis vraiment éclatée.
Purebreak : Benicio Del Toro est fascinant dans Paradise Lost. Comment s'est
déroulé le tournage avec lui ?
J. H : Je pense qu'il est même encore plus fascinant dans la vraie vie ! Mais Benicio ne fait pas peur, c'est quelqu'un de très humble et c'est très facile de lui parler. Il est très intense dans le film, mais heureusement ce n'est pas le cas en vrai. C'est juste un personnage et c'était super de tourner avec lui. Puis il est tellement bon acteur, qu'il magnifie tous ceux autour de lui. Mais je ne le connaissais déjà avant Paradise Lost. Benicio m'avait dirigé dans un court-métrage. Ce qui était une bonne chose...
C. T : Exactement, parce que tu savais déjà comment il était dans la vraie vie. Alors que moi, il jouait ce personnage très intense et il était tellement concentré... J'étais complètement fascinée. Je me disais, 'Waouh, qui est ce mec ?'. Après j'ai découvert qu'il est très humble, très sympa et une personne normale.
Purebreak : Votre couple dans le film est au coeur de l'histoire : il faut croire à votre amour dès le début pour s'intéresser à la suite. Comment s'est créée votre incroyable alchimie ?
J. H : Je crois que c'est venu assez naturellement. Mais l'alchimie est souvent liée au casting. Un réalisateur voit deux acteurs, analyse qui ils sont et comprend qu'ils vont fonctionner comme couple à l'écran. Puis nous avons passé un peu de temps ensemble avant le tournage. Avec Claudia, Brady Corbet et Ana Girardot (ndlr : également au casting), nous avons vécu dans une petite station balnéaire au Panama. Nous avons passé toutes nos journées ensemble, nous sommes partis à l'aventure et nous avons appris à nous connaître. Ca a aidé à construire nos relations dans le film. Et dans la vraie vie aussi, c'était très sympa de passer du temps tous ensemble.
C. T : Andrea Di Stefano a réussi à créer une très belle histoire d'amour. Il nous disait toujours de nous écouter, de vivre le moment présent et de donner un maximum d'émotions. Il a joué un grand rôle dans cette alchimie.
Purebreak : C'est une expérience particulière de jouer des personnages fictifs dans une histoire inspirée de faits réels ?
J. H : Andrea et moi-même avons créé le personnage de Nick. Quel est son caractère ? D'où vient-il ? A quoi ressemble sa famille ? Quels types d'émotions ressent-il ? Ce n'était pas étrange de jouer un personnage fictif dans un univers non-fictif. C'était comme créer n'importe quel autre personnage. Mais c'était différent pour Claudia parce qu'elle joue une membre de la famille de Pablo Escobar et elle a dû faire plus de recherches.
C. T : Pour créer le personnage de Maria, il fallait que je comprenne la culture colombienne, sa famille, comment elle a été élevée. Donc j'ai lu beaucoup de livres sur la famille de Pablo Escobar, qui pensait qu'il était quelqu'un de vraiment bon. J'ai beaucoup travaillé mais en même temps, quand j'arrivais sur plateau, je devais être Maria. Oublier tout le reste et vivre les émotions du personnage.
Purebreak : En parlant de Maria, le réalisateur a révélé que ça avait été le personnage le plus difficile à caster. Claudia, tu sais pourquoi tu as fait la différence ?
J. H : Moi je sais (rires). Maria devait être vraie. Il fallait que les spectateurs tombent amoureux de Maria, et de Maria et Nick, immédiatement. Parce que si tu ne tombes pas amoureux de Maria et de son couple avec Nick, l'histoire ne fonctionne pas. C'est un personnage difficile à caster parce qu'il faut être une actrice vraiment incroyable pour toucher les spectateurs de cette manière. Et il faut aussi être belle. Donc trouver ce mix, c'est en fait très dur ! C'est souvent soit une très belle fille mais pas très douée, ou une grande actrice pas terrible (rires). Mais quand Andrea a découvert l'audition de Claudia, il a vu quelque chose de différent, d'unique.
C. T : J'ai quand même dû passer 8 auditions (rires) !
Purebreak : Josh, toi tu es Nick dans Paradise Lost. Un personnage qui tombe amoureux, doit se battre pour sa vie contre le Mal. Tu lui trouves des points communs avec Peeta, ton personnage dans Hunger Games ?
J.H : Oui. Je pense que Nick et Peeta se battent tous les deux pour ce en quoi ils croient, pour leur amour. Mais je pense que Nick est un personnage plus fort. Il est plus intense et j'aime beaucoup son évolution tout au long du film. Mais c'est sûr qu'il y a des similarités avec Peeta.
Purebreak : En parlant d'Hunger Games, tu as bouclé le tournage cet été. Ca fait quoi d'avoir tourné cette page de ta carrière ?
J.H : C'est triste. Sur le tournage d'Hunger Games, on travaillait ensemble pendant plusieurs mois, 12 heures par jour... On était très proches. Et même si avec le cast et l'équipe nous sommes toujours amis, nous nous parlons et nous continuons de nous voir, c'est triste que ça se finisse. Mais en même temps, c'est excitant. Hunger Games a été une grosse partie de notre vie pendant tellement longtemps et là, on passe à autre chose, on se dirige vers de nouvelles aventures. Cette expérience va nous suivre toute notre vie mais commencer un autre chapitre, c'est excitant. Et triste.
Purebreak : Tu ne manques pas de fans grâce à cette saga. Les Français ont voulu le prouver à l'avant-première parisienne de Paradise Lost, en faisant le maximum de bruit pour toi (#NoiseForJosh). Comment on vit un tel phénomène de l'intérieur ?
J. H : C'est intense. Très intense. C'est un phénomène intéressant : parfois, avant une avant-première, tu es vraiment fatigué et puis tu arrives sur place, tu vois ces fans qui ont une énergie et une passion incroyables. A ce moment-là, peu importe si tu es épuisé, les fans te remettent sur pied et te donnent plein d'énergie. Et quand la soirée se termine, tu te dis 'Waouh' puis... tu t'endors (rires). C'est amusant mais c'est une expérience extra-terrestre et à laquelle je n'habituerai jamais.
C. T : Pour moi, tout ça est tellement nouveau. Je ne savais pas quoi attendre de ce tapis rouge et les gens ont été tellement gentils. Ils nous ont donné tellement d'amour, ils nous ont dit de belles choses. Moi, je suis heureuse après un tapis rouge, heureuse de voir ces gens contents d'être là.
Purebreak : Claudia, c'est ton 1er grand rôle au cinéma. Comment s'est passé le tournage pour toi ?
C. T : Le tournage de Paradise Lost a été un mélange de tellement d'émotions, de peurs... Ca a été une expérience vraiment nouvelle pour moi : j'ai dû quitter mon pays, vivre au Panama pendant 3 mois, apprendre l'anglais, créer un accent colombien... Mais sur le tournage, tout le monde m'a soutenue, m'a aidée à prendre confiance en moi. Ce fut une expérience incroyable.
Purebreak : Tu es Espagnole. Quels sont tes projets ? Hollywood, l'Europe, le cinéma français ?
C. T : J'adorerais tourner en France ! Mais je ne sais pas... Pour l'instant, je me consacre à la promo de Paradise Lost et j'ai hâte que les gens découvrent le film. Après j'aimerais travailler en Espagne parce que j'aime le cinéma là-bas, j'aime cette langue. Evidemment, les films en anglais ou en français me tentent aussi. Je peux apprendre le français. Je peux le faire ! Mais d'abord, je
J. H : J'aime ce choix (rires).
Purebreak : Paradise Lost a été tourné il y a plus d'un an. Vous avez fait le tour du monde pour la promo, vous avez l'air très proches, c'est bizarre de tourner la page de ce film avec la sortie ?
J. H : Oui, c'est bizarre. Même si je pense que certains d'entre nous allons garder contact et continuer à passer du temps ensemble, c'est triste. Comme pour Hunger Games, c'est presque la fin d'une famille.
C.T : Mais quand tu es acteur, tu dois t'habituer à ça. C'est l'une choses folles de notre métier : tu mets toute ton énergie dans un projet pendant des semaines voire mois, et ça s'arrête d'un coup. C'est comme ça tout le temps.
Purebreak : Comme on le disait, vous avez l'air très proches et beaucoup de gens s'interrogent sur votre relation. Comme vous vivez ça ?
J. H : C'est bizarre. C'est bizarre que certaines personnes pensent qu'elles ont besoin de connaître notre vie privée. Mais en même temps, je comprends...
C. T : C'est bizarre parce que ces personnes ne te connaissent pas mais elle peuvent te juger et penser des choses à partir de simples photos.
J. H : Se dire, 'Oh, cette personne est la bonne personne' ou 'Ce n'est pas la bonne personne'. A ces gens-là, j'ai envie de dire, 'Tu ne sais pas ! Sans vouloir t'offenser, tu ne sais rien du tout !' Ce n'est pas toujours facile.
Propos recueillis par Charlotte Vaccaro. Contenu exclusif. Ne pas reprendre sans citer PureBreak.com.