Autant l'avouer : on fait parfois tout pour éviter d'assister à la première partie d'un concert. Surtout quand il s'agit d'un groupe obscur qui n'avait jamais quitté son garage jusque-là. Mais Justin Bieber, lui, avait prévu de mettre l'ambiance dès le début. A 20 heures pétantes - après la polémique de Londres, le planning est bien respecté - Cody Simpson rentre sur scène. A noter qu'il s'agissait de son dernier concert du Believe Tour. A Strasbourg, c'est Laurène de la Star Ac' qui le remplacera. On ne peut pas gagner à tous les coups...
Limite timide en interview quelques heures plus tôt, ce Justin Bieber 2.0 met le feu sur scène. Même si le playback semble être son meilleur ami, l'Australien de 16 ans impressionne avec ses pas de danse et son sens du show. Et comme si le public ne criait pas déjà assez (mes tympans sont actuellement en cure de silence), le Biebs le rejoint sur scène pour So Listen. Bien sûr, il est torse nu sous sa veste à capuche.
Après Cody Simpson, place à Carly Rae Jepsen. Même si le public est composé à 97% de filles, la jolie brune est quand même chaudement applaudie. Sexy dans un petit short en jean, elle sautille dans tous les sens et enchaîne les tubes de son nouvel album, "Kiss". Seul raté ? Son Good Time chanté avec Cody Simpson qui a eu, soit un problème de micro, soit un problème de paroles.
Ravie d'être dans ce Believe Tour qu'elle considère comme "un cadeau", la chanteuse finit, bien évidemment, par son incontournable Call Me Maybe. Et même si cette chanson est maintenant victime de son succès (j'en peux pluuuuuus), difficile de ne pas crier, avec tous les Beliebers : "Hey, I just met you...". Bref, le POPB est chaud, très chaud. Nos tympans, eux, souffrent.
Mais il va falloir s'y faire ou acheter des boules quiès : les cris ne sont pas près de s'arrêter. Après un compte à rebours, Justin Bieber entre sur scène. Et pas n'importe comment. Véritable showman, il débarque dans les airs, avec deux énormes ailes d'ange. Puis une fois le pied posé sur la scène, le Canadien met tout de suite le feu avec All Around The World. Habillé tout en blanc, lunettes sur le nez, le Biebs fait son beau gosse, danse à la Michael Jackson, et ça marche. N'en déplaise à ses détracteurs, il sait enflammer une foule, même si ses petits mouvements d'épaules sont répétitifs au bout de 2 heures.
Après cette entrée sur scène réussie, Justin Bieber enchaîne. Beaucoup de chansons de son nouvel album "Believe", même s'il n'oublie pas ses gros tubes d'avant : Never Say Never, One Less Lonely Girl (avec une fan sur scène, moment mielleux garanti) et, of course, Baby qui a conclu ses 2 heures de show explosif. Et oui, tout le monde a chanté "Baby, baby, baby, oh". Même les parents dans la fosse.
Un concert de Justin Bieber, c'est surtout du show. A moitié en playback, à moitié en live, le pote de Jaden Smith a bougé son corps pendant presque deux heures, a chanté sur une nacelle au plus près de son public, a proposé des petites explosions sur scène, s'est moqué des paparazzis dans une surper séquence, s'est touché l'entrejambes et a beaucoup, beaucoup, beaucoup joué de son charme. Il dévoile un bout d'épaule ? Des cris. Il enlève ses lunettes ? Des cris. Il se met torse nu ? Des cris, des cris, des cris. Cela ne fait aucun doute : la "Bieber Fever" continue, encore et toujours.