Comme prévu, Lance Armstrong est passé aux aveux. Sur le plateau de l'animatrice américaine Oprah Winfrey, il a confirmé s'être dopé pendant des années. En bon communiquant qu'il est, le cycliste déchu s'est confessé l'air grave, sans émotion. Pour lui, le dopage "ça faisait partie du boulot". Pauvre chou.
Personne n'en doutait plus, mais Lance Armstrong a enfin avoué. Comme l'avait promis Oprah Winfrey, l'ex-coureur professionnel a mis fin à une décennie de mensonges. L'entretien rentre directement dans le vif du sujet. "Avez-vous jamais pris des susbtances interdites ?", demande Oprah Winfrey. Lance Armstrong répond sans détour : "Oui". "Avez-vous pris de l'EPO ?" . "Oui". "Avez-vous fait des transfusions sanguines ?". "Oui". "Avez-vous pris d'autres substances comme de la testostérone ?"."Oui".
"Se doper n'est pas tricher"
Lance Armstrong ne semble jamais décontenancé par les questions de la présentatrice. S'il s'est dit "désolé" et se pose en bouc-émissaire, en affirmant "tout est de ma faute", il ne semble pas particulièrement regretter ses actes. Lorsqu'il se dopait, il n'avait pas l'impresson de tricher, "cela fait peur", mais pour lui le dopage "ça fait partie du boulot". Il se justifie en évoquant même "une culture du dopage" et précise "mon cocktail c'était l'EPO, les transfusions et la testostérone".
"Connard arrogant"
L'ex-sportif a donné peu de détails sur les pratiques. Il a juste confirmé que des motards ont à plusieurs reprises apporté de l'EPO aux cyclistes. Confronté à ses nombreux mensonges - il avait jusqu'à présent toujours nié s'être dopé - il s'est qualifié de "connard arrogant" et sait qu'il en "paie le prix".
Le couperet a déjà commencé à tomber. Après avoir été déchu de ses sept victoires du Tour de France, il a du dire au revoir à sa médaille de bronze des JO, remportée en 2000. Faute avouée, à demi pardonnée ? Pas si sûr...