Avec les super-méchants, on a des costumes géniaux, des répliques géniales
Shazam a quelque chose de particulier. Ce n'est pas un film de super-héros avec de l'humour, mais presque une comédie sur un film de super-héros. C'est rafraîchissant comme approche...
Oui, je trouve aussi. Je trouve qu'ils ont fait quelque chose d'unique avec ce film. Le genre de films de super-héros est désormais quelque chose qui est vraiment accepté. Ils sont tous uniques car il y a énormément de personnages différents, mais l'humour que celui-ci apporte, le fun évident que tout le monde a ressenti en le faisant, tout cela est spécial.
Même si Shazam possède un ton unique, ça reste un énième film de super-héros. Craignez-vous que le public se lasse de ce genre de films ?
Je ne sais pas. La réalité est que le public continue de venir dans les salles, les comics continuent d'être créés, les gens ont un appétit pour les histoires fantastiques avec d'incroyables personnages, des situations hors-normes... Peut-être qu'au contraire les gens n'en seront jamais fatigués.
Après Sinestro dans Green Lantern, vous jouez un nouveau vilain de DC avec Sivana. C'est plus amusant de jouer un super-méchant qu'un super-héros ?
Bien sûr. On peut s'amuser avec. On a des costumes géniaux, des répliques géniales, on est puissant... Vous êtes le grand de la cour de récré. Et ils sont aussi plus complexes, ce qui les rend également plus intéressants à jouer en tant qu'acteur.
Devenir un vilain ? Tout est une question de choix
Mais Sivana n'a pas vraiment de costume là...
Si, je trouve. Son col roulé, son gilet violet, sa veste en cuir qui flotte magnifiquement avec le vent quand il frappe le héros... Je trouve que c'est un bon costume. Quand on pense à celui de Shazam, c'est très rétro, c'est très exagéré. Et c'est parce que ça provient de l'imagination d'un ado de 14 ans qui pense que c'est à ça que ressemble un super-héros. Le look de Sivana est ce qu'il imagine comme un style de méchant.
On peut aussi constater qu'au fond, Sivana est comme Shazam. Ça reste un enfant à l'intérieur. Un enfant brisé, jaloux...
Oui, et c'est aussi ce qu'il y a d'intéressant avec ce film. On les voit très jeunes, on voit les choix qu'ils font à ce jeune âge et on voit les effets que ça a ensuite sur eux. Tout comme l'environnement familial autour d'eux a pu les affecter en grandissant.
Habituellement, la morale des films du genre c'est "Tout le monde peut devenir un héros". Ici, on a le sentiment que c'est aussi "Tout le monde peut devenir un vilain".
Oui, tout est une question de choix. C'est marrant, Sivana a passé toute sa vie à vouloir revenir dans la grotte parce que le sorcier lui avait dit qu'il ne méritait pas d'être un super-héros, et la fois où il arrive à y retourner il a la preuve qu'il ne le mérite pas.
Les films de super-héros ? Ça peut être très très difficile comme job
Les films de super-héros sont toujours très particuliers. Quel est le plus gros défi sur un tournage de ce genre ?
Je pense que l'aspect physique est un vrai défi. Vous passez beaucoup de temps à voler en l'air avec des harnais, à vous battre, donner des coups, apprendre des chorégraphies de combats. Et durant vos jours de repos, vous vous entraînez, apprenez ces combats. Il y a beaucoup de temps destiné à ça, et, une fois que vous filmez ces combats, vous les filmez petit bout par petit bout, et ça peut prendre des semaines. Tout ça dans un hangar bleu, suspendu dans les airs. Ça peut être très très difficile comme job et vous devez assurer.
La scène post-générique ouvre la porte à une suite. Vous êtes prêt pour une nouvelle aventure ?
(SPOILER) Je suis carrément ouvert, oui. J'adore jouer Sivana, il est génial. Maintenant que les Seven Deadly Enemies sont partis, qu'il n'a plus son oeil... Peut-être que sa collaboration avec Mister Mind va pouvoir aller quelque part.
Interview réalisée par Quentin Piton. Ne pas reproduire sans citer Purebreak.