

Victime d'un harcèlement en ligne quotidien à la suite de sa séparation d'avec son ex-mari Adrien Czajczynski, Maëva Frossard (plus connue des Internautes sous le pseudonyme Mava Chou) a mis fin à ses jours le 22 décembre 2021 à l'âge de 32 ans.
Une disparition qui a choqué le monde de YouTube, plateforme sur laquelle elle s'était révélée aux yeux du public, et qui a remis en avant les dangers du cyberharcèlement, mais également les disfonctionnements judiciaires avec une prise en charge des victimes peu efficace.
Aussi, quelques mois après cette tragédie, la chaîne suisse RTS a réalisé un documentaire sur les coulisses d'un tel drame ponctué de nombreux témoignages poignants des proches de l'influenceuse. Et parmi eux, on y retrouve notamment le père de Mava Chou, à l'origine d'une révélation bouleversante.

Interrogé sur sa relation avec sa fille et l'état émotionnel dans lequel elle se trouvait le jour de sa mort, celui-ci a notamment confessé, "Je l'avais eu deux heures avant qu'elle ne fasse l'irréparable"*. A en croire ses propos, elle lui aurait "téléphoné très énervée", la faute au supposé comportement d'Adrien Czajczynski, déjà soupçonné d'avoir encouragé un tel harcèlement, "Elle parlait d'une conversation téléphonique qu'elle avait eue avec son ex-mari et qui ne s'était pas très bien passée."
A cette occasion, le père de Mava Chou aurait tout tenté pour l'apaiser, "J'ai essayé de la calmer, je lui ai dit : 'Écoute, ce n'est rien...'", mais la situation semblait extrêmement tendue, "Il a eu des paroles qui l'ont beaucoup blessée. Elle était dans tous ses états, mais très très énervée". Et si le papa ne pouvait logiquement pas imaginer ce qui allait suivre, il a néanmoins confessé qu'il vivait aujourd'hui avec un lourd sentiment de culpabilité, "J'ai tout fait pour la réconforter, mais à un moment donné, voilà. Il me semblait que ça n'allait pas trop mal mais je me suis trompé".
Une version confirmée par Romain, son compagnon de l'époque. Lui aussi inquiet par l'état de Maëva ce jour-là, il s'était assuré de son bien être quelques minutes avant qu'elle ne se donne la mort, "Je décide de l'appeler vers 16 h 30, je lui demande si elle s'est calmée, si ça va mieux."

Une marque de soutien importante qui n'a malheureusement pas suffit. Selon lui, la vidéaste était trop fatiguée de son combat contre les trolls et son ex-mari qui durait depuis des mois, "C'est à ce moment-là qu'elle me dit qu'elle est fatiguée. Moi, je lui propose de se reposer et elle me dit cette phrase : 'Oui, je vais aller fermer les yeux' Sur le coup, cette phrase n'a pas le sens qu'elle a pu avoir par la suite".
Alors qu'une enquête est actuellement toujours ouverte pour faire la lumière sur cette disparition, il est bon de rappeler que le cyberharcèlement est un délit et peut être sanctionné de 2 ans de prison et 30 000 € d'amende.
*propos repris par Télé-Loisirs.