Si les fans de Médine sont impatients de le voir sur scène dans quelques mois - son concert du 20 octobre 2018 est déjà complet - ce n'est pas vraiment le cas de certains élus de droite et d'extrême droite, ainsi que des associations de victimes des attentats du 13 novembre 2015. La raison ? Ces derniers refusent de voir le rappeur français monter sur la scène du Bataclan et l'accusent de "prôner le jihad" et lancer des "idées islamistes" dans ses morceaux "Don't Laïk", sorti en janvier 2015 peu de temps avant l'attentat de Charlie Hebdo, et "Jihad".
Un déversement de haine se produit sur Twitter depuis quelques jours, avec à l'origine de cette colère le message de Marine Le Pen : "Aucun Français ne peut accepter que ce type aille déverser ses saloperies sur le lieu même du carnage du #Bataclan. La complaisance ou pire, l'incitation au fondamentalisme islamiste, ça suffit", a-t-elle écrit. La présidente du FN et les autres militants ont même lancé une pétition pour tenter d'interdire les deux concerts de Médine au Bataclan.
Face à toute cette polémique, l'interprète de "Bataclan" s'est vu obligé de sortir du silence et de contre-attaquer les critiques de l'extrême droite : "Voilà 15 ans que je combats toutes formes de radicalisme dans mes albums. Un engagement qui me vaut les foudres de l'extrême-droite et de ses sympathisants", écrit-il sur Twitter avant d'accuser ces derniers "de détourner le sens de [s]es chansons" : "ceux-là même qui tentent d'instrumentaliser la douleur des victimes et de leur famille."
Médine poursuit : "Désormais notre question est la suivante : "allons-nous laisser l'extrême droite dicter la programmation de nos salles de concerts voire plus généralement limiter notre liberté d'expression?". Pour le moment, ses deux concerts sont maintenus.