Quelques mois après la mort de Mélodie, Marvin et Simon sont toujours internés aux Primevères tandis que Estelle a trouvé un travail. Les garçons vont faire la connaissance de Max, une nouvelle pensionnaire hospitalisée pour troubles alimentaires : "La saison 2 nous permet de retrouver une bonne partie de nos patients préférés, d'en introduire et de nous en présenter quelques autres. C'est une saison dont on est très fier et très heureux", a expliqué Sened Dhab, le directeur de la fiction numérique de France Télévisions, lors de la conférence de presse.
La saison 2 de Mental se rapproche surtout de l'actualité, notamment sur la santé mentale des étudiants : "Aujourd'hui, il est assez difficile de parler d'une série s'intéressant à la souffrance psychique des jeunes sans télescoper de plein front l'actualité. La santé mentale de la jeunesse française est critique. Cette crise sanitaire la pousse à bout. Voilà donc pourquoi la saison 2 de Mental est importante."
Elle se veut aussi "beaucoup plus solaire" que la saison 1 : "Quand on s'est mis au travail, on a tout de suite souhaité ne pas faire une deuxième saison 1. On a vraiment voulu pousser les curseurs, l'ambition. On s'est donné beaucoup de mal pour continuer à surprendre le public. Grâce à France tv.slash, on a pu avoir des épisodes plus longs, ce qui nous a permis d'aller plus loin dans le drama de certains personnages et d'ouvrir la porte à de nouveaux", confient les scénaristes, Marine Maugrain-Legagneur et Victor Lockwood.
"On a essayé de monter en enjeux dramatiques. On a d'avantage confronté les personnages au monde extérieur. On a aussi eu envie d'intégrer de nos nouveaux personnages qui nous permettaient d'aborder d'autres sujets autour de l'adolescence", ajoutent-ils.
Max
Parmi les nouveaux personnages, on retrouve Max, jouée par Déborah Lukumuena (Divines), "une fille sous-contrôle qui ne se fait pas du tout confiance" : "Elle a une personnalité extrêmement bouillante, mais qu'elle essaie de cacher pour correspondre à des trucs. Sauf qu'elle déborde en permanence et puis, elle est beaucoup plus complexée que ce qu'elle prétend."
Harmattan
Mais aussi Harmattan (Julien Lopez), le nouveau surveillant et le premier personnage asexuel dans une série française : "On avait très envie d'aborder la question du genre et de l'orientation sexuelle. En réfléchissant aux thématiques pas encore abordées, on s'est penché sur cette question de la sexualité. On s'est beaucoup renseigné. On s'est rendu compte à quel point on était finalement ignorant sur ce sujet-là. On a rencontré une personne assexuelle avec qui on a pas mal discuté. On avait peur de ne pas trouver d'interlocuteur hors on s'est retrouvé face à beaucoup de monde qui avaient envie de se faire entendre", racontent les scénaristes de Mental.
Guillaume Bourdon
Et puis Guillaume Bourdon, le nouveau chef de la clinique interprété par Benoît Blanc : "C'est un personnage qu'on voulait comique pour se mettre à la hauteur des adolescents. Ils se moquent beaucoup de leur cadre, ça nous plaisait de le mettre en scène comme ça. On voulait aussi qu'il incarne la difficulté que ça implique d'être soignant et de trouver un dialogue avec les jeunes tout en faisant preuve d'autorité."
Dans la saison 1, Hippolyte (Léo Grêlé) était "la carte comédie" de Mental, mais dans cette saison 2, il passe de personnage secondaire à principal. Vous allez le découvrir autrement et apprendre à réellement le connaître : "À l'écriture de la saison 1, on n'avait pas envisagé cette évolution, mais c'est la prestation de Leo qui nous a donné envie d'aller plus loin avec lui. L'intérêt du personnage de Hippolyte est qu'il représente notre position vis-à-vis du trouble mental. C'est quelque chose qui est souvent stigmatisé. Le fait de faire de Hippolyte un personnage sensible et point de vue permet d'accompagner le spectateur vers une meilleure compréhension de ce que c'est à l'intérieur."
Une belle évolution à laquelle Léo Grêlé a réagi : "C'est assez dingue, c'est une énorme preuve de confiance. Jamais, je n'aurais pu penser faire un rôle comme ça. Dans la première saison, il était vraiment là pour marquer les vannes. Et là de passer sur un truc aussi personnel et intime, j'ai eu du bol d'être bien entouré."
De son côté, Constantin Vidal est "très content de retrouver Marvin dans un côté un peu plus grand frère, qui réfléchit plus à sa pathologie, et de voir comment il vit le drame qui s'est passé avec Mélodie." "Il y a une très belle évolution entre la saison 1 et la saison 2. Estelle a une évolution formidable, elle ne s'en sort pas trop mal. il y a une lueur d'espoir pour ce personnage. Je suis très attachée à ce personnage. Du coup la voir évoluer dans ce sens, ça a été un vrai bonheur pour moi", enchaîne Lauréna Thellier.