Purebreak : The Voice, c'était votre rêve ?
Mentissa : The Voice France c'était pas forcément mon rêve, moi, mon rêve, c'est de pouvoir vivre de ma musique. J'avais déjà fait The Voice deux fois donc ça fait un peu beaucoup, j'ai hésité parce que ça fait vraiment la forceuse. Je ne m'attendais pas du tout à le refaire mais, au final, cette aventure, je suis très contente de l'avoir faite. C'est la meilleure expérience que j'ai eue !
Youssef : Moi, un petit peu on va dire, parce que ça faisait longtemps que je voulais le faire. J'avais fais The Voice Belgique mais ils ne s'étaient pas retournés et je me suis dis : "Mince je ne suis pas assez bon". Mais j'ai quand même persévéré. Au final, avec le travail et la persévérance, tout est possible.
Vous saviez que vous y seriez tous les deux ?
Mentissa : Non, ce n'était pas prévu qu'on y arrive tous les deux, mais on savait qu'on était tous les deux inscrits pour tenter l'émission.
Youssef : Il y a plusieurs étapes à franchir avant d'arriver aux auditions à l'aveugle et j'aurais très bien pu ne pas être retenu alors que Mentissa aurait continué, donc ce n'était pas prévu. Mais, oui, par contre, on savait qu'on tentait l'émission tous les deux.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Mentissa : On s'est rencontré dans un jam bar à Bruxelles, c'est des bars où tu peux jouer d'un instrument et chanter, il y a des micros et des instrument à disposition. Tu peux chanter a cappella ou accompagné par un instrument. Et moi, ce jour là, j'étais pas vraiment de bonne humeur, mais on m'avait un peu forcée à aller dans ce bar et j'ai chanté. Et heureusement qu'on m'a forcée à y aller parce que j'y ai rencontré Youssef.
"A la base, je chantais juste dans des karaokés avec mes amis"
Mentissa, c'est en voyant Glee que tu as compris que tu voulais être chanteuse ?
C'est ça, je pense que Glee, ça devait être dans les alentours de 2012, je devais avoir 12 ans à cette époque là. C'est vrai que, depuis toute petite, j'aimais la danse, les séries et le cinéma, mais sans vraiment savoir que le chant était quelque chose qui me touchait en particulier. Et c'est quand j'ai vu cette série là, comment ils chantaient, leurs interprétations des chansons, où je me suis dit : "Ah j'aime bien, je vais essayer", comme ça, pour rigoler. Et c'est en essayant que j'ai vu que les gens de mon entourage réagissaient plutôt bien et me disaient que je chantais bien. Donc c'est de là que c'est parti.
Youssef, pourquoi avoir commencé à chanter dans la rue il y a 2 ans ?
A la base, je chantais juste dans des karaokés avec mes amis, vraiment pour le fun, juste pour rigoler. Et ils me disaient : "Tu devrais faire The Voice". Et avec le temps ce message est resté dans ma tête. Je m'étais inscrit à The Voice Belgique, où je suis arrivé jusqu'aux auditions à l'aveugle et c'était vraiment la première fois que je chantais devant un public, c'était ma première scène. Je n'y croyais pas. Ils ne se sont pas retournés mais j'ai eu des bons retours, Slimane a été adorable. Après ça, pendant 2 à 4 mois, j'avais arrêté de chanter. Puis, une fois, dans les rues de Bruxelles, j'ai vu un chanteur de rue qui était en train de chanter, et mes potes m'ont dit : "Vas-y, chante une chanson". Donc j'ai demandé au mec qui chantait dans la rue si je pouvais faire quelque chose avec lui, il a accepté, et les gens qui passaient dans la rue ont aimé. Donc j'ai commencé un peu à y réfléchir puis je me suis lancé. Ce partage avec les gens, c'est incroyable, ce sont des gens que tu ne connais pas qui t'écoutent, ils te jugent uniquement sur ta prestation, c'est magnifique.
"Il y a des vrais liens qui se sont tissés avec pas mal de talents"
Ce n'est pas trop dur de chanter sans public ?
Mentissa : Pour moi, oui et non. Oui, parce que c'est vrai qu'il y a vraiment ce côté de chaleur humaine avec le public, c'est vrai que ça fait toujours plaisir. Donc c'est un peu dommage. Mais, après, ça enlève un côté stress aussi parce que tu viens et tu te dis que t'as juste à chanter devant 4 personnes. Donc ça enlève une certaine pression.
Youssef : C'est vrai qu'avec un public et la chaleur humaine, ça aurait peut-être été un peu plus fort. J'aurais préféré avoir le public parce que j'ai l'habitude de chanter dans la rue. Le public, ça fait toujours quelque chose d'incroyable.
Vous avez gardé contact avec d'autres talents ?
Mentissa : Oui, et je ne m'attendais pas à me faire autant d'amis d'ailleurs. Je m'étais dit : "Je vais arriver avec mon meilleur ami, pas besoin de me faire d'autres amis". Mais, en fait, ça s'est pas passé comme ça, je suis arrivée là-bas et j'ai appris à connaître d'autres personnes et, depuis, on a plein de petits groupes où on se parle. On essaye de s'organiser pour se revoir. Il y a des vrais liens qui se sont tissés dans l'aventure avec pas mal de talents, et ça c'est cool. Tu te dis que, quoi qu'il arrive, que tu gagnes ou pas, tu repars avec plein d'amis, de vrais amis, et ça c'est important.
Pouvez-vous nous raconter une anecdote de tournage ?
Mentissa : J'avais des bas collants qui se sont filés juste avant mon audition.
Youssef : Avant de monter sur scène, j'allais toutes les deux secondes aux toilettes à cause de l'adrénaline (rires).
Propos recueillis par Marie Piat. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.